Le PS derrière Fillon-Raffarin15/05/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/05/une1815.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Le PS derrière Fillon-Raffarin

La phase préparatoire du congrès du PS tombe en plein assaut de la droite contre les retraites. Le moins que l'on puisse dire, c'est que la direction du PS est bien embarrassée pour se ranger du côté des salariés. Il faut dire qu'un grand nombre de ses membres, anciens ministres, avaient commencé à plancher, quand ils étaient au gouvernement, sur l'allongement de la durée de cotisation pour le secteur public.

Aujourd'hui, le PS, toutes tendances confondues, a débité quelques généralités telles que "garantir la retraite par répartition", "refuser tout engagement dans les fonds de pension", "maintenir à un niveau élevé le montant des pensions", "conserver le départ à la retraite à 60 ans". Comme si cela pouvait faire oublier qu'il est favorable à l'allongement à 40 annuités pour tous les salariés, en d'autres termes, pour faire payer les salariés pour des pensions rognées. C'est d'ailleurs ce qu'a rappelé Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale.

Et, cerise sur le gâteau, le PS considère que la loi Balladur de 1993 qui a imposé les 40 annuités de cotisation au secteur privé et une dégradation considérable du calcul des montants des pensions est quasiment irréversible. "Tout retour en arrière paraît désormais difficile", a en effet ajouté Jean-Marc Ayrault.

Drôle d'opposition qui s'incline devant le fait accompli quand il est légué par la droite. Il est vrai que, depuis 1993, la majorité dite de la gauche plurielle, qui disposait pourtant de la majorité de 1997 à 2002, n'a pas levé le petit doigt pour revenir sur les décisions scélérates de Balladur. À la différence de la droite qui, elle, n'a pas de tels états d'âme pour annuler des lois, même symboliques, telles que la loi dite de modernisation sociale, qui sont l'oeuvre de la majorité de gauche.

"Le réformisme de gauche" dont se réclame Hollande a du mal à se différencier, même en paroles, de la politique de la droite.

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