La reconstruction de l'Irak : Une bonne affaire pour les capitalistes15/05/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/05/une1815.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

La reconstruction de l'Irak : Une bonne affaire pour les capitalistes

Le gouvernement américain ne s'est pas contenté d'envoyer des militaires par milliers pour occuper le territoire irakien après l'avoir détruit sous des tonnes de bombes. Sur les talons de Jay Garner, vieux général à la retraite proclamé gouverneur de l'Irak par Bush, se sont précipités une myriade de financiers, d'hommes d'affaires et de négociants en tout genre. La reconstruction se présente en effet comme une opportunité de profits juteux pour les entreprises américaines.

Ces dernières n'entendent pas partager ce pactole avec qui que ce soit, pas même le petit allié britannique. D'ores et déjà la société américaine Betchel s'est assuré sans coup férir un énorme contrat de reconstruction. Cette société est renommée pour sa générosité fidèle à l'égard du Parti Républicain, le parti de George Bush. C'est ce qui s'appelle renvoyer l'ascenseur.

Pour faciliter la tâche de tous les affairistes américains, deux conférences se sont déjà tenues à Washington. Elles affichaient franchement les intentions et les appétits des participants; y étaient étudiés "le rôle du secteur privé dans la reconstruction de l'Irak "et les "opportunités "offertes aux entreprises. Derrière la façade de discussions académiques, il s'agissait très pratiquement de mettre en contact des entreprises concurrentes et des agences de lobbying se proposant de les conseiller et de leur faciliter les démarches auprès de l'administration américaine, entre autres l'incontournable département de la Défense.

Le droit de participer à l'une de ces réunions coûtait la bagatelle de 595 dollars, soit un peu moins en euros. Une bien faible mise en fait pour jouer à une loterie offrant en lots des contrats dont la somme totale pourrait atteindre 60 milliards de dollars en quatre ans.

Dans cette société fondée sur le profit généré par l'exploitation du travail humain, la guerre aussi est une bonne affaire.

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