Guer-Coëtquidan (56) : Grève à la cité scolaire Brocéliande17/04/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/04/une1811.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

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Guer-Coëtquidan (56) : Grève à la cité scolaire Brocéliande

À la cité scolaire Brocéliande, qui comprend un collège, un lycée classique et un lycée professionnel, et compte 1200 élèves, le personnel se compose d'environ 120 enseignants et de 50 ATOSS (agents administratifs, ouvriers d'entretien, cuisiniers...). Des enseignants ont commencé à se mettre en grève contre les projets du gouvernement Raffarin après la journée de grève et de manifestations du jeudi 3 avril.

La menace contre les services publics d'éducation et les personnels qui y travaillent a déjà pris chez nous un caractère concret puisque nous avons appris il y a quelques semaines que cinq postes d'enseignants seraient supprimés à la rentrée. De leur côté, les agents des cuisines nous ont appris que des employés de Breizh Restauration, une entreprise de restauration collective de la région, sont passés se renseigner sur le nombre de repas servis et prendre des mesures dans les cuisines afin de réfléchir à la meilleure façon d'utiliser le matériel du lycée. La privatisation de ce service n'est pas encore décidée que les patrons de la restauration sont déjà sur place.

Sous prétexte de décentralisation, c'est bien à la privatisation de pans entiers de l'Éducation nationale que se prépare le gouvernement Raffarin.

Sur les 120 enseignants que compte la cité scolaire, 45 ont participé à la grève à un moment ou à un autre de la semaine du 6 au 12 avril. Nous avons utilisé le temps dont nous disposions alors pour populariser l'idée qu'un mouvement d'ensemble semblable à celui de décembre 1995 était nécessaire pour repousser les attaques du gouvernement, en nous adressant aux agents de la cité scolaire, aux élèves et à leurs parents, à nos collègues des établissements scolaires des environs.

Même si notre mouvement n'a pas réussi à s'étendre pour l'instant, il a cependant commencé à convaincre qu'il faudra bien s'y mettre tous ensemble. Et nous nous préparons à la grève à laquelle l'ensemble des syndicats de l'Education nationale ont appelé pour le mardi 6 mai, en espérant que cette journée soit un succès encourageant.

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