Education nationale - région toulousaine : La grève fait tache d'huile10/04/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/04/une1810.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Divers

Education nationale - région toulousaine : La grève fait tache d'huile

Lors de l'assemblée générale organisée le 18 mars, dans le cadre de la quatrième journée de grève dans l'Éducation nationale depuis la rentrée, s'était discuté la nécessité d'un vrai mouvement, d'une vraie grève reconductible contre la politique du gouvernement en matière d'Éducation et de retraites. Dans cette perspective, une nouvelle assemblée générale s'est tenue le 26 mars. Elle a rassemblé 140 enseignants provenant en grande partie du Mirail, un quartier populaire de la ville. Cette assemblée s'est prononcée pour la grève dès le lundi 31 mars. Le syndicat des instits SNUipp 31 soutient l'appel à la grève.

Au même moment en Aquitaine, en Charente ou dans les Bouches-du-Rhône, des établissements scolaires sont entrés en mouvement, qui restait certes minoritaire, mais qui ne demandait qu'à grossir.

Sur la Haute-Garonne, le mouvement de grève est resté très minoritaire dans les établissements du 31 mars jusqu'au 3 avril, journée nationale de grève dans la fonction publique. Plus de 150 instits en grève à Toulouse avec quelques enseignants du secondaire ont malgré tout circulé dans tous les établissements qu'il pouvaient visiter pour impulser le mouvement. La grève nationale du 3 avril a été un incontestable succès. A tel point que les personnels de l'Éducation nationale représentaient le tiers d'une manifestation de près de 15 000 personnes.

A l'issue de cette manifestation l'assemblée générale de l'Éducation a réuni plus de 500 personnes, sans compter les dizaines qui n'ont pu rentrer dans la salle. Le tour des secteurs exprimait la nécessité de continuer le mouvement. Un vote de plus de 400 participants appuya la proposition de grève reconductible immédiate. Le SNES 31, syndicat du secondaire, appela pour sa part à la reconduction de la grève alors qu'il s'y opposait quelques jours avant.

Dans la foulée de cette assemblée générale s'est tenue une réunion interprofessionnelle que réclamaient les grévistes de l'Éducation. De nombreux intervenants de différents secteurs du public ou du privé défendaient l'idée qu'il fallait un mouvement interprofessionnel de grève reconductible. Ces interventions étaient chaleureusement applaudies, quoique les responsables syndicaux (CGT ou FO) expliquaient, pour leur part, que s'ils étaient bien sûr favorables à la grève reconductible, cela devait se préparer... " tranquillement " !

C'est surtout le lundi 7 avril que l'extension du mouvement a été vraiment nette pour atteindre au moins 1 300 grévistes. L'AG, qui a regroupé 450 grévistes, a décidé la grève jusqu'au vendredi 11 avril. Une plate-forme associant la défense des services publics et des retraites et dénonçant la décentralisation a été adoptée. Un comité de grève a été mis en place.

Les assemblées de grévistes sont maintenant quotidiennes et les initiatives des grévistes pour l'extension du mouvement ont une certaine efficacité. Les grévistes de l'Education ont appelé les travailleurs de la fonction publique du département à les rejoindre dans la lutte et pour une manifestation commune le vendredi 11 avril. Car ce qui se discute maintenant c'est de se tourner vers les autres services publics, eux aussi victimes de la politique gouvernementale.

Carcassonne - Castelnaudary (Aude)

Le mouvement a réellement commencé le lendemain de la journée du 3 avril, essentiellement dans le secondaire. Le syndicat majoritaire sur le département chez les instituteurs (le SE) s'opposait fortement à la grève reconductible. D'après lui, il faudrait attendre le 5 mai. Malgré cela, à l'AG du lundi 7 avril, alors que 200 enseignants continuent la grève, la proposition de syndicalistes Sud PTT et CGT Santé de s'adresser à l'ensemble de la fonction publique a été approuvée. Le lendemain, une trentaine de grévistes sont allés s'adresser aux travailleurs du centre de tri de Carcassonne menacé de fermeture pour la fin de l'année. L'accueil fut bon. L'idée de se retrouver tous ensemble, toute la fonction publique, le vendredi 11 avril prochain, jour où Raffarin accouche de son projet sur les

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