Education Nationale (Lot et Garonne) : Grève reconductible27/03/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/03/une1808.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

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Education Nationale (Lot et Garonne) : Grève reconductible

Lors de la journée de l'Éducation nationale du 18 mars, dans le Lot-et-Garonne, on notait déjà dans les trois assemblées générales des grévistes une participation beaucoup plus nombreuse que d'habitude: 80 à Agen, 50 à Villeneuve et autant à Marmande.

Il faut dire que l'académie de Bordeaux est particulièrement touchée, avec 500 postes d'enseignants supprimés, la décision d'affecter 440 titulaires sur zone de remplacement en postes fixes, les remplacements étant de plus en plus systématiquement confiés à des vacataires. De plus, les dotations horaires des établissements sont en forte baisse, le pire étant réservé aux lycées professionnels, avec 131 suppressions de sections (13 dans le Lot-et-Garonne). Et partout, le rectorat a appliqué des critères avant tout statistiques dans le seul but d'augmenter le nombre d'élèves par classe pour "rentabiliser" le travail des enseignants.

La décentralisation prévue de nombreux personnels de l'Éducation nationale qui seront affectés aux diverses collectivités territoriales suscite la crainte de nombreux grévistes qu'on aille vers un véritable démantèlement du service public d'éducation.

A l'assemblée générale d'Agen, toutes les interventions sont allées dans le même sens: ras-le-bol des journées de grève isolées; face à la cohérence des attaques du gouvernement, sur l'Éducation nationale, les retraites, il faut une réponse globale, à la hauteur des attaques. Un appel à la grève reconductible à partir du lundi 24 a été voté à l'unanimité des participants de l'AG, appel aussitôt relayé par l'intersyndicale départementale. Le soir, on apprenait que les AG des autres départements de l'Académie avaient lancé le même appel, ce qui a conduit l'intersyndicale académique à appeler à la grève reconductible de tous les personnels à partir du lundi 24.

Ce jour-là, au matin, une AG départementale des grévistes s'est réunie à Agen, avec 120 participants, représentant 35 écoles. Les deux grands lycées d'Agen, De Baudre et Palissy, étaient en grève à 60 et 50%, de même que le lycée Georges-Leygues de Villeneuve. Si dans les lycées professionnels, la mobilisation était plus difficile, quatre des six collèges de l'agglomération agenaise étaient en grève à plus de 50%.

La grève de 1995 est présente dans beaucoup de discussions et d'interventions: les attaques étant globales, il faudra un mouvement d'ensemble, public et privé.

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