Dans la Seine-Saint-Denis, si rien n'est fait pour l'empêcher, des centaines de familles sont concernées par la fin de la trêve hivernale et les éventuelles expulsions de locataires. Dans la majorité des cas, ce sont des familles déjà frappées par le chômage, la précarité, les bas salaires, qui verront police et huissiers débarquer chez elles pour les jeter dehors.

À l'appel de la Coordination des travailleurs sociaux, les assistantes sociales et les éducateurs de ce département, d'autant plus indignés par cette situation que leurs moyens se sont réduits comme peau de chagrin, se sont joints à la manifestation organisée, samedi 15 mars, par l'association Droit au Logement (DAL), afin de dénoncer cette situation et dire que le logement est un droit, et qu'il y a assez de richesses dans ce pays pour assurer un logement décent pour tous.

L'Apeis était également présente pour dénoncer cette guerre que l'on fait tous les jours aux pauvres. Étaient également présents des Roms qui refusent d'être traités comme des parias. Des personnes mal logées étaient venues de différentes villes du département, comme La Courneuve ou Pantin, manifestant aux cris de: "Non à la reprise des expulsions!", "Oui au droit au logement!", "Il faut un plan d'urgence pour protéger dans l'immédiat les familles en danger!" Ou encore: "De l'argent pour les logements, pas pour les patrons!"

Les manifestants ont ensuite rejoint, place de la Bastille, ceux qui, venus de la place de la Nation, manifestaient contre la guerre en Irak.