Thomson Rennes : Mobilisation pour les salaires13/03/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/03/une1806.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Thomson Rennes : Mobilisation pour les salaires

Lundi 10 mars, un débrayage a eu lieu à Thomson Rennes pour réclamer une augmentation uniforme de 150 euros et pas de salaire mensuel inférieur à 1500 euros par mois.

Thomson à Rennes regroupe 800 personnes en deux établissements de 400 travailleurs: d'une part Thomson Recherche et Développement (R&D), qui compte principalement des ingénieurs travaillant dans des laboratoires d'études, et d'autre part TBS/Nextream, qui regroupe un secteur études de 200 personnes (composées essentiellement d'ingénieurs) et un secteur production de cartes électroniques de 200 personnes aussi, dont une centaine d'ouvriers.

Fin janvier, une prime d'intéressement de 700 euros a été accordée aux 400 salariés de Thomson R&D. Dans le secteur production de TBS/Nextream, quelques salariés, indépendamment des organisations syndicales, ont commencé à discuter autour d'eux de demander la même chose. De fil en aiguille, la demande s'est transformée en revendication salariale: augmentation uniforme de 150 euros par mois et pas de salaire inférieur à 1500 euros par mois. Devant l'écho remporté par ces revendications, les organisations syndicales (CFDT, CGT et FO) les ont reprises dans le cadre des négociations salariales annuelles avec la direction, avec le groupe de salariés d'origine comme animateur du mouvement.

Le jeudi 13 février, lors d'une assemblée du personnel regroupant les deux secteurs de TBS/Nextream, nous avons décidé des débrayages lors de ces réunions, le 24 février et le 3 mars. La direction, qui ne proposait que 1% d'augmentation générale avec un minimum de 400 euros (et tout en individuel pour les ingénieurs, sans minimum), a alors remonté son minimum à 500 euros.

Le compte n'y étant pas, nous avons décidé une journée de grève le lundi 10 mars, avec le renfort de nos collègues de l'établissement de TBS/Nextream de Brest qui faisaient le déplacement en car. Un débrayage était prévu simultanément à Cergy, le dernier des trois établissements de TBS/Nextream. De plus, une réunion avec la direction sur les salaires ayant lieu à Thomson R&D ce jour-là, la CFDT (CGT et FO n'existent pas à Thomson R&D) a appelé à un débrayage de deux heures le matin, avec les mêmes revendications qu'à TBS/Nextream.

Nous nous sommes retrouvés le 12 mars au matin à 270 (moitié de TBS/Nextream, moitié de Thomson R&D), manifestant dans les ateliers et les laboratoires avant d'être rejoints, un peu avant midi, par une soixantaine de nos camarades brestois. A Cergy, 60 personnes débrayaient également. Beaucoup d'entre nous voulaient aussi manifester à cette occasion leur inquiétude vis-à-vis des menaces de plan social que la direction fait peser depuis quelques mois. A midi nous étions 330 à nous retrouver dehors, devant les grilles, où presse et TV locales nous attendaient.

L'après-midi, le mouvement a continué essentiellement sur TBS/Nextream. Nous avons à nouveau fait le tour des ateliers et des laboratoires en manifestant avec nos camarades brestois. La journée était considérée comme une réussite par les participants. Cependant la direction n'a pas voulu céder un pouce de terrain supplémentaire et déclarait les négociations salariales closes pour TBS/Nextream. Nous avons alors décidé de continuer à tenir des assemblées générales quotidiennes.

Cela faisait longtemps que nous ne nous étions pas mobilisés de cette façon en nous retrouvant tous ensemble avec des revendications communes. Une nouvelle journée de mobilisation pourrait avoir lieu mardi 18 mars lors de la prochaine réunion sur les salaires à Thomson R&D.

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