Deshors est une entreprise de métallurgie travaillant entre autres pour l'aéronautique, la défense. Début février, le PDG annonçait 92 licenciements et en plus près d'une quarantaine de départs en préretraite. Quelques jours après, il avait le front de dire aux travailleurs que, s'ils acceptaient de revenir sur les 35 heures, il pourrait peut-être sauver quelques emplois!

Il s'est bien gardé de dire que, de 1998 à 2001, les charges de personnel ont diminué de 8,45%. Alors que, durant la même période, la production a augmenté de 31%! Les carnets de commandes sont d'ailleurs toujours bien garnis.

D'ailleurs, le PDG est prêt à débourser 2,5 millions d'euros pour nous licencier.

La réalité, c'est qu'il faut, chez Deshors comme ailleurs, dégager toujours plus de profits pour satisfaire les actionnaires.

Après un premier rassemblement devant la préfecture de Tulle le 7 février, à l'appel de la CGT, samedi 22 février ce sont plusieurs centaines de manifestants qui se sont retrouvés au coude à coude avec les Deshors, pour crier dans les rues de Brive: "Non aux licenciements", "Le plan social, on n'en veut pas".

Car les licenciements chez Deshors font suite à une série d'autres licenciements dans des entreprises plus petites: 70 chez SKT (une entreprise de recyclage de batteries), 80 chez SETH (issue de l'éclatement d'une usine Thomson), 50 chez Argueyrolles.

Et au même moment, à Terrasson en Dordogne, à une vingtaine de kilomètres de Brive, la centaine de travailleurs d'une biscuiterie, Olibet, qui doit fermer, manifestaient avec la population.

En tout cas, le succès de ces manifestations a été pour tous un encouragement à continuer.