La police, cause d’insécurité27/02/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/02/une1804.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

La police, cause d’insécurité

Le nombre de bavures policières est en hausse constante et régulière depuis au moins cinq ans, aussi bien dans la région parisienne que dans le reste de l'Hexagone, d'après les chiffres communiqués par les services de police eux-mêmes. Pour l'IGS (l'Inspection générale des services), la police des polices pour la région parisienne, le nombre de "violences policières illégitimes", autrement dit de "bavures", a doublé depuis 1997, passant de 216 à 432.

Dans le reste de la France cette tendance est confirmée. L'Inspection générale de la police nationale a enregistré 548 plaintes suite à des bavures au cours de l'année 2000. Elle en reconnaît 592 pour 2002. Des commentateurs complaisants s'interrogent, avec le plus grand sérieux, sur les causes de ces dérapages. Les victimes seraient-elles plus enclines à porter plainte? Lorsque l'on connaît les difficultés rencontrées pour voir ce genre de plainte enregistrée, puis pour la voir aboutir, on peut en douter. Les victimes, appartenant le plus souvent aux catégories matériellement les plus modestes et socialement les plus fragiles de la population, sont aussi celles qui ont le plus de difficultés pour entreprendre ce genre de démarches.

Sarkozy peut émailler ses encouragements au dynamisme répressif de ses troupes de quelques rappels au "respect des valeurs républicaines". Il n'en reste pas moins que la ligne générale reste de faire du chiffre. Une consigne que les ministres de l'Intérieur précédents ne manquaient pas de donner également.

L'orientation du gouvernement Sarkozy-Raffarin veut appliquer la "tolérance zéro" et n'incitera certainement pas les policiers à plus de circonspection dans leurs interventions.

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