La marche des femmes des quartiers pour l’égalité27/02/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/02/une1804.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

La marche des femmes des quartiers pour l’égalité

Arborant leurs tee-shirts "Ni putes, ni soumises" -slogan de leur marche-, les marcheuses de la "marche des femmes des quartiers pour l'égalité" faisaient étape à Metz lundi 25 février, avec comme thème de la journée "la sexualité".

Accueillies le matin par une soixantaine de militants (CFDT, SOS-Racisme, CLCV, PC, LO, LCR, associatifs ), la journée messine démarra par une table ronde puis une réunion débat le soir dans un quartier populaire de Metz, Borny, déclaré zone franche depuis 1997, à laquelle assistèrent plus de 200 personnes.

Cette journée fut l'occasion pour les marcheuses de dénoncer la situation des femmes qui, comme l'a dit une des marcheuses, Loudna, "traduit un vrai retour en arrière". "La mixité n'existe plus. C'est vrai à l'école, dans les quartiers et les associations. Il faut réinstaurer un dialogue entre les filles et les garçons comme entre les mères et les filles. Nous sommes en 2003 et les filles ont la peur au ventre", ajouta une autre marcheuse, Safia.

Elle a également dénoncé "la politique de la ville dont le but est d'acheter la paix sociale dans les quartiers". Ce qu'approuva le représentant de SOS-Racisme qui, en outre, dénonça le fichage ethnique mis en place par bon nombre d'organismes HLM qui répartissent les demandes de logements sociaux en fonction de la nationalité, poussant ainsi à la création de ghettos. Une pratique qui a été dénoncée dans beaucoup de villes, dont celle de Metz.

Une autre marcheuse, Ingrid, a mis en cause le "féminisme traditionnel" bien étranger aux quartiers populaires: "La parité nous touche autant que les soldes chez Hermès! En 2003, les filles ne connaissent pas leur corps et pas davantage la contraception. Elles ne franchissent pas la porte d'une centre de planning familial et le mythe de la virginité revient au grand galop".

Bien relayée dans la presse locale, cette journée a permis à des femmes des quartiers populaires de dénoncer publiquement la situation faite aux femmes et de s'élever contre le poids des traditions et des préjugés.

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