Les prix du pétrole sont en train de flamber. En quelques mois, ils sont passés de 22 dollars à plus de 32 dollars le baril de brut, atteignant leur plus haut niveau depuis novembre 2000. Les répercussions sont perceptibles, notamment lorsque les automobilistes font le plein. Normal, disent les spécialistes puisqu'une augmentation d'un dollar par baril se traduit par une hausse d'un centime d'euro à la pompe.

Quant aux raisons qui expliqueraient cette flambée des prix, elles ne sont à chercher ni du côté d'une plus grande demande, ni du côté d'un ralentissement des extractions qui n'ont pas changé durant cette période. Mais, comme l'a expliqué un représentant des industries pétrolières sur France 2, les grands réseaux de distribution " sont obligés d'anticiper " sur l'évolution des prix du pétrole car, en cas de guerre en Irak, des centaines de puits pourraient alors être détruits et les approvisionnements durablement perturbés.

Pourtant, ces réseaux ne sont évidemment pas " obligés " de spéculer à la hausse, et encore moins d'anticiper sur les conséquences d'une guerre qui n'a pas encore éclaté. Mais pour tous ces groupes, qui exercent un monopole de fait sur cette source d'énergie, toutes les occasions sont bonnes pour augmenter leurs profits en faisant payer les classes populaires qui forment la grande majorité des consommateurs.

Que Bush aille ou non au bout de sa politique guerrière, on sait déjà que les trusts pétroliers dont il est un des représentants seront dans le camp des gagnants, tandis que les classes populaires, en Irak mais aussi ailleurs, sont déjà dans le camp des perdants.