Ermont (Val-d'Oise) : Ecole et lycée à l'heure des restrictions budgétaires13/02/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/02/une1802.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

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Ermont (Val-d'Oise) : Ecole et lycée à l'heure des restrictions budgétaires

Comme à chaque début d'année, l'Éducation nationale prépare la rentrée prochaine. Sur la commune d'Ermont dans le Val-d'Oise, une fermeture de classe est annoncée à l'école Pasteur, avec le risque de surcharge pour les classes restantes. Au vu des effectifs actuels, on en serait à plus de trente élèves en maternelle par classe. Les parents ont commencé à se mobiliser pour s'opposer à cette fermeture.

En effet, sur l'Académie de Versailles, une augmentation de 100 postes d'enseignants pour le premier degré est prévue. Mais l'augmentation du nombre d'élèves dans les Hauts-de-Seine et l'Essonne nécessite... 160 postes ! Résultat, les Yvelines et le Val-d'Oise doivent rendre des postes : 24 dans le Val-d'Oise. Et quand l'Académie dit " rendre des postes ", cela veut dire " fermetures de classes ", environ une vingtaine annoncées pour le département.

Au lycée Van-Gogh, c'est sur un problème de remplacement de professeurs que les enseignants et les élèves se sont manifestés.

A la rentrée un enseignant en congé de longue durée a été remplacé par une professeur remplaçante titulaire, en principe pour l'année scolaire. Mais celle-ci doit à son tour s'absenter (congé maternité) ; le lycée l'a remplacée alors par une vacataire.

Ces enseignants vacataires, précaires parmi les précaires de l'Éducation nationale, ne peuvent pas faire plus de 200 heures dans l'année. Cette enseignante ayant déjà fait 56 heures, elle ne peut aller au bout du congé maternité de sa collègue.

Cette enseignante a appris à la fin de ces 200 heures qu'elle ne serait pas contractualisée, ce qui a provoqué la colère des enseignants qui ont fait grève le 31 janvier et sont allés au rectorat à Versailles, avec une représentante d'une association de parents d'élèves. Là, le représentant du rectorat leur a dit qu'il n'y avait pas d'argent pour contractualiser cette enseignante : le contrat " coûte ", d'après eux, 49 % plus cher qu'une vacataire.

Le mardi 3 février, ce sont les élèves qui ont fait grève. La police de la ville est arrivée, s'est retrouvée au milieu de plusieurs centaines de lycéens : il y avait de l'ambiance !

Le jeudi 5 février, ce sont les lycéens qui sont allés en délégation pour s'entendre chanter le même refrain.

Puis, le rectorat a confirmé qu'à la rentrée des vacances de février, une nouvelle enseignante, recrutée pour une vacation de 200 heures, prendrait la suite... jusqu'aux vacances de Pâques. Et après ?

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