GIAT Industries (Loire) : Non aux suppressions d'emplois !06/02/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/02/une1801.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

GIAT Industries (Loire) : Non aux suppressions d'emplois !

Lundi 3 février, à la veille de l'annonce de suppressions d'emplois massives, les travailleurs des deux sites GIAT Industries de Saint-Étienne et Saint-Chamond, rejoints par un groupe de leurs collègues de Roanne, ont manifesté à près de 300 devant le Conseil général de la Loire.

Depuis des dizaines d'années, les travailleurs de GIAT Industries, qui fabriquent les armements terrestres pour l'armée, ont été ballottés au gré des plans de suppressions d'emplois.

Avant les élections présidentielle et législatives, le ministre socialiste des Armées avait déjà annoncé la couleur : un nouveau plan de restructuration était à l'étude, avec à la clé une nouvelle réduction des effectifs, peut-être la fermeture de certains sites. La ministre de la Défense actuelle n'est pas revenue sur ces orientations, conformes à ce que tous les gouvernements de droite ou de gauche ont fait ces vingt dernières années

Alors que les fuites en provenance du gouvernement parlent de la suppression de 3 000 des 5 700 emplois actuels des diverses usines de GIAT Industries, avec la fermeture de plusieurs sites, les élus locaux, (les maires de Saint-Étienne et Saint-Chamond, les députés de Roanne et de Saint-Chamond et le président du Conseil général), tous de droite, essaient de faire croire qu'ils sont contre ces mesures alors qu'ils soutiennent fidèlement le gouvernement.

Mais cela ne semble pas trop prendre auprès des travailleurs. Au cours du rassemblement au centre-ville de Saint-Étienne, devant la préfecture, où siège le Conseil général, le président de celui-ci, parlant après les représentants des quatre syndicats, a vu plusieurs passages de son discours couverts par des sifflets, des huées et des " C'est du travail qu'on veut ! ". Et en effet, même si GIAT Industries fabrique de l'armement (le char Leclerc sort de ses ateliers), cela n'est pas une raison pour que les travailleurs ne défendent pas leur emploi et acceptent de se retrouver à la rue.

Il ne doit pas y avoir la moindre suppression de poste à GIAT Industries. Les différentes directions de GIAT ou les gouvernements, de gauche et de droite, qui se sont succédé n'ont jamais proposé d'utiliser le potentiel humain et technique du GIAT pour fabriquer, au lieu d'armes, des choses utiles à la population. Par exemple, la SNCF manque de plates-formes pour le ferroutage ou de trains express régionaux, les agriculteurs sont obligés de dépenser des fortunes pour s'équiper en tracteurs et autres véhicules. Pour ici ou pour d'autres pays, il y aurait des productions utiles à assurer, et de quoi maintenir plus que largement l'emploi au GIAT.

En fait, qu'il s'agisse d'armement ou d'autre chose, les gouvernements considèrent toujours que c'est aux travailleurs de payer les conséquences de leurs choix. Les travailleurs de GIAT ne l'acceptent pas, et ils ont raison.

Partager