Cherbourg : Pour la relaxe d'Alain Hébert !06/02/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/02/une1801.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Cherbourg : Pour la relaxe d'Alain Hébert !

Près de 4 000 personnes étaient présentes mercredi 22 janvier à Caen pour manifester leur soutien à Alain Hébert. Secrétaire de l'Union locale CGT de Cherbourg, ce militant avait été condamné à six mois de prison, dont un ferme, par le tribunal de Cherbourg le 25 juillet dernier, et c'est le jugement d'appel qui avait lieu à Caen ce 22 janvier.

Des délégations de tous les arsenaux du pays, Brest, Lorient, Clermont-Ferrand, étaient présentes, ainsi que de nombreux travailleurs des entreprises de Cherbourg et de villes de Normandie comme Saint-Lô, Granville ou Rouen. Cette manifestation avait le soutien de nombreuses organisations politiques, comme le Parti Communiste, Lutte Ouvrière et la Ligue Communiste Révolutionnaire, avec la présence d'Alain Krivine et d'Arlette Laguiller. En revanche, beaucoup dans le cortège regrettaient l'absence de Bernard Thibault pour soutenir un secrétaire d'Union locale CGT qui risque la prison.

Le cortège a défilé dans toute la ville en réclamant la relaxe d'Alain Hébert, puis s'est rassemblé devant le palais de justice où avait lieu le procès en appel. Alain Hébert risquait en effet la prison à la suite d'une plainte déposée par un gendarme maritime, qui prétend qu'il l'a frappé lors d'une manifestation organisée pour protester contre la fermeture de l'hôpital maritime de Cherbourg, fermeture qui a des conséquences désastreuses pour l'offre de soins, déjà fort insuffisante, dans cette ville ouvrière.

Le gendarme prétendait avoir eu le visage tuméfié, la chemise arrachée, et avait bénéficié d'un arrêt de travail. Or une photo publiée par le journal Ouest France le montrait, en fin de manifestation, le visage frais et poupin, la chemise bien en ordre, discutant en souriant sur le perron de l'hôpital. Il était donc difficile pour l'accusation de maintenir ses dires ! Non, Alain Hébert n'a pas frappé ce gendarme, et les quarante témoins cités en soutien à Alain Hébert l'ont confirmé.

Le procureur a demandé une peine entièrement assortie de sursis, et le jugement, mis en délibéré, sera rendu le 26 février prochain. Alain Hébert est sorti du tribunal au bout de quatre heures d'audience, sous les applaudissements de nombreux travailleurs de l'arsenal de Cherbourg, qui l'avaient attendu sur place, bien décidés à ne pas laisser condamner leur camarade pour des actes qu'il n'a pas commis.

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