L.P. La Tournelle La Garenne-Colombes - (Hauts-de-Seine) : En grève pour plus de moyens24/01/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/01/une1799.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

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L.P. La Tournelle La Garenne-Colombes - (Hauts-de-Seine) : En grève pour plus de moyens

Les enseignants du lycée professionnel de la Tournelle, à La Garenne-Colombes, étaient toujours en grève mardi 21 janvier pour demander que leur établissement soit classé Zep (Zone d'éducation prioritaire), ce qui signifie des moyens humains supplémentaires, notamment en postes de surveillants. Ce mouvement fait suite à l'agression d'une élève envers une professeur, la blessant de coups de couteau, et se poursuit malgré les intimidations, voire même les menaces du rectorat.

À plusieurs reprises, l'Inspection académique des Hauts-de-Seine a annoncé que les cours allaient reprendre dès le lendemain, ou progressivement, insistant beaucoup sur " l'intérêt des élèves " qui ne peuvent préparer correctement leurs examens - et la télévision a fait la part belle à ces " informations ". Pire, les enseignants grévistes ont été menacés de licenciement s'ils ne reprenaient pas le travail.

Ainsi, le rectorat réagit comme n'importe quel patron devant les revendications des salariés. Il refuse de les prendre en compte et, quand ceux-ci se mettent en grève, on leur dit de reprendre d'abord le travail avant toute discussion, ce qui ne les met plus en position de force, et on menace. Mais pour obtenir ce qu'ils demandent, les enseignants, comme tous les salariés, savent bien qu'il leur faut tenir.

La violence scolaire est une réalité dans certains établissements. Chaque adulte qui travaille avec des jeunes en difficulté scolaire (ce qui est souvent le cas dans les lycées professionnels, qui regroupent des élèves vivant des situations sociales difficiles) sait que cette lutte passe avant tout par un renforcement des moyens : il faut plus d'adultes pour encadrer les élèves, des enseignants plus disponibles, pouvant les faire travailler en petits groupes pour être plus à même de les faire progresser. C'est ce que réclament les enseignants de La Garenne-Colombes... et ce qu'ils ne devraient même pas avoir à réclamer, tant c'est naturel.

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