DDE de Gironde : Un mauvais coup en préparation24/01/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/01/une1799.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

DDE de Gironde : Un mauvais coup en préparation

En Gironde, il existe vingt subdivisions ou centres de la Direction Départementale de l'Équipement, répartis dans tout le département. Grâce à cette répartition, nous pouvons intervenir rapidement et jouer ainsi notre rôle de service public : entretenir les routes, intervenir en urgence pour déblayer une route après un accident ou en cas de gel ou de neige ; aider les communes pour mettre en place un aménagement. C'est donc un rôle indispensable à la collectivité, en particulier dans les zones rurales.

Dans le cadre de la décentralisation, cela est aujourd'hui sérieusement mis en cause. Au nom du " regroupement des compétences et des opportunités ", comme disent nos responsables dans leur jargon, il serait prévu de réduire ces subdivisions à 10 ou 11 sur 20 ! Ainsi, dans le Sud-Gironde, le centre de Bazas, qui regroupe 32 agents, serait réuni avec celui de Langon, qui en compte 43. Cadillac fusionnerait avec Podensac, etc. Regrouper les moyens, pourquoi pas ? Mais ce n'est pas cela qui est en question ! Les départs à la retraite ne sont pas remplacés et chacun se rend bien compte que la politique mise en oeuvre est celle d'une réduction des effectifs, d'économies sur le dos du personnel, avec pour nous la même charge de travail en étant moins nombreux et avec des secteurs d'intervention plus grands.

De plus, toujours au nom de cette décentralisation, c'est notre statut qui est mis en cause. En effet, de fonctionnaires dépendant du ministère de l'Equipement, nous risquons de passer Agents des Collectivités Territoriales, puisque nous serions mis à la disposition du Conseil général. A quelles conditions ?... Quand le discours de nos dirigeants est que " chaque centre doit être performant " et quand on nous met en concurrence avec les entreprises privées, il y a effectivement toutes les raisons d'être inquiet sur l'évolution future de notre travail et de notre statut !

Pour l'instant, nous ne savons pas encore " à quelle sauce nous allons être mangés ". Des réunions ont lieu entre la Direction Départementale de l'Equipement et les syndicats, mais peu d'informations parviennent sur ce qui se dit et ce qui est décidé pour nous. On sait seulement que la décision devrait être prise vers la mi-février.

Pour l'instant, chez la plupart des agents, c'est plutôt l'inquiétude et l'attente des décisions. Mais les discussions sont nombreuses et il n'est pas encore dit que la direction puisse faire passer son projet.

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