Académie de Nantes : Les aides-éducateurs et les surveillants en grève24/01/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/01/une1799.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

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Académie de Nantes : Les aides-éducateurs et les surveillants en grève

En grève illimitée depuis le 27 novembre dernier, les aides-éducateurs, maîtres d'internat et surveillants d'externat de l'académie de Nantes se mobilisent ! Ils ont occupé le rectorat et réussi plusieurs manifestations.

Le dispositif des " assistants d'éducation " redéfini par le ministère de l'Éducation nationale lors d'une table ronde est une véritable provocation. Ce projet vise à détruire le statut d'étudiant-surveillant qui permet depuis 1936 aux étudiants, recrutés sur critères sociaux, de financer leurs études. Comment, avec le nouveau dispositif, la situation des étudiants pourra-t-elle s'améliorer, alors qu'il leur est proposé d'effectuer plus d'heures : 22 heures hebdomadaires au lieu de 14 pour un demi-service, sur 39 semaines au lieu de 35, pour un salaire équivalent ou inférieur ? Moins d'argent pour plus de temps de travail, belle amélioration ! Quant aux aides-éducateurs, à la rentrée 2003, c'est la porte pour tous ceux dont le contrat de cinq ans arrive à son terme.

Un tel projet aboutira de surcroît à une diminution des moyens d'encadrement éducatif. La disparition des aides-éducateurs entraînera la suppression des ateliers, des clubs, des cours de soutien... Les 5 600 postes de surveillants supprimés et les 20 000 postes d'aides-éducateurs qui seront aussi progressivement supprimés ne pourront être remplacés par les 16 000 nouveaux assistants d'éducation. L'encadrement éducatif en sera par là-même d'autant détérioré. Les assistants d'éducation qui remplaceront les aides-éducateurs, maîtres d'internat et surveillants d'externat seront embauchés par les chefs d'établissement, sur des critères obscurs et sans contrôle. Ces contrats, d'une durée de trois ans, renouvelables, hypothétiquement, une fois, ne font que pérenniser la précarité au sein de l'Éducation nationale.

Le nouveau projet est totalement inacceptable. C'est pourquoi les aides-éducateurs, maîtres d'internat et surveillants d'externat revendiquent le maintien du statut d'étudiant-surveillant et l'intégration des aides-éducateurs au sein de la Fonction publique ainsi que l'amélioration des salaires et des recrutements massifs de nouveaux personnels pour combler les manques déjà criants.

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