Parlement européen - Privatisation du rail, : Les députes européens en font des wagons16/01/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/01/une1798.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Parlement européen - Privatisation du rail, : Les députes européens en font des wagons

À la session de janvier du Parlement européen à Strasbourg étaient présentés quatre projets concernant le transport ferroviaire dans l'Union européenne avec, sous prétexte de leur " développement ", leur ouverture à la concurrence.

Alors que la Commission de Bruxelles prévoit d'ouvrir la voie à la concurrence dans le transport de marchandises, mais pas dans celui des voyageurs, les députés européens ont, eux, dans leur majorité adopté, le 14 janvier, un projet qui prévoit la privatisation du rail dans le domaine tant du fret que des passagers.

Les quatre rapports du " paquet ferroviaire " étaient présentés par des rapporteurs allant de la droite au PS français et au PCF. Si, dans les discours faits par ces rapporteurs, des nuances apparaissaient sur la forme - se présentant comme opposés à tel ou tel aspect des mesures annoncées -, cela ne se voyait guère dans les textes soumis au vote par ces rapporteurs de gauche. Mais surtout, aucun ne remettait jamais en cause le principe d'une plus grande ouverture du rail au privé et du démantèlement de ce service public.

C'est donc contre cela qu'ont voté les députées européennes de Lutte Ouvrière, comme l'a expliqué notre camarade Chantal Cauquil dans son intervention en séance :

" L'ouverture croissante du réseau ferroviaire européen à la concurrence que préconise le rapport Jarzembowski est une démarche rétrograde, gravement préjudiciable aussi bien aux intérêts des usagers qu'à ceux des travailleurs du rail.

Voter ce rapport, c'est se comporter en vulgaires agents du lobby des intérêts privés qui veulent dépecer le service public des chemins de fer.

Tout le monde sait que des entreprises privées intéressées seulement par leurs profits feront des économies sur les investissements ou sur la main-d'oeuvre.

Tout le monde sait que la privatisation des chemins de fer britanniques s'est traduite par des catastrophes.

Eh bien, nous refusons d'abandonner les intérêts de la collectivité pour que quelques groupes privés fassent de l'argent sur le dos des usagers et peut-être en jouant avec leur vie.

Le transport ferroviaire doit être un service public unifié à l'échelle de l'ensemble du continent, et nous rejetons ce rapport ainsi que toute proposition allant dans le sens de la privatisation. "

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