Pendant 23 jours, les postiers du bureau de Nantes- Beaulieu étaient en grève contre la suppression de 3 tournées sur 19. La direction départementale a bien tenté de mettre sur pied une sorte de bureau parallèle pour contrer la grève des facteurs. Mais cela a tourné rapidement au fiasco, les gens devant patienter longtemps avant de s'entendre dire qu'on ne trouvait pas le courrier...

La direction départementale a même tenté les calomnies dans la presse locale : " Ces facteurs ne font pas leurs 35 heures. " Cela a encore plus incité les grévistes à poursuivre leur mouvement. Mais cela a révolté beaucoup d'autres car, tous les jours ou presque, il y avait un petit article dans la presse, vu la durée du mouvement. Et bien des facteurs de tous les bureaux lisaient le journal en commençant par là.

Le mouvement ne s'est pas étendu, les représentants syndicaux n'étant pas vraiment pour. Une manifestation départementale devant la direction le 2 janvier n'a pas regroupé autant de monde qu'on pouvait espérer. Pourtant d'autres bureaux sont nommément visés, et pas des petits : Rezé, Rollin et sans doute d'autres.

Un accord de reprise a eu lieu : la direction revient sur la restructuration à Beaulieu, un nouveau contrôle des tournées est prévu, ainsi qu'une nouvelle organisation pour le 17 février. Rien n'est donc véritablement réglé. Mais beaucoup disent qu'il n'est pas question de se laisser faire, si cette nouvelle organisation se fait avec des suppressions de tournées.

Après décompte des jours de grève, la direction par contre fait payer aux facteurs 19 jours, qui peuvent être réduits à 15 avec 4 jours de congés annuels. La direction ne fait pas de cadeau, d'autant qu'elle a dû faire marche arrière, et que cela l'agace. C'est pourtant elle qui est la cause de tout !