Reims-aviation (Marne) : Mobilisation contre les licenciements09/01/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/01/une1797.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Reims-aviation (Marne) : Mobilisation contre les licenciements

Reims-Aviation produit des petits avions (des F406) et des pièces pour de gros avions en sous-traitance de Dassault et EADS. Elle appartient depuis quelques années à la famille Chaufour, une des plus grosses fortunes de la région. Plus pour longtemps, puisque l'entreprise a déposé le bilan le 30 octobre dernier, après que Chaufour s'en fut mis plein les poches et eut considéré que son argent serait plus rentable ailleurs.

Du coup, l'emploi des 470 salariés est gravement menacé. Jusqu'à présent, le seul repreneur qui s'est fait connaître est le groupe autrichien Ventana, qui ne reprendrait même pas la moitié du personnel et ne poursuivrait que l'activité de sous-traitance. Et même ceux qui resteraient auraient de quoi s'inquiéter car Ventana est une sorte de Tapie autrichien qui a procédé à une centaine de fusions-acquisitions en quinze ans, et qui n'a conservé au final... que cinq entreprises !

Le tribunal de commerce doit décider le 16 janvier du sort de Reims-Aviation : soit la liquidation judiciaire, soit la cession à Ventana pour une bouchée de pain. Dans tous les cas, l'avenir des travailleurs est bien sombre.

Mais ils n'ont pas dit leur dernier mot. Les mois passés, plusieurs débrayages ont eu lieu pour défendre les salaires et les emplois. Pendant les congés de Noël, il y a eu deux assemblées générales et un rassemblement devant la sous-préfecture, où près de la moitié du personnel était présent. La CGT qui est le principal syndicat de Reims-Aviation, appelle tous les travailleurs de l'agglomération à une manifestation le samedi 11 janvier, contre les licenciements et en soutien aux salariés de Reims-Aviation et du magasin Le Printemps (130 employés) qui lui aussi doit fermer ses portes à la fin du mois. Autant dire qu'il y a une véritable hécatombe d'emplois à Reims, puisque de nombreuses autres entreprises ont elles aussi fermé : Jacob-Delafon et la Socatrem étant les dernières en date.

La semaine va donc être consacrée à préparer la manifestation. Des diffusions de tracts sont prévues au centre-ville et aux portes des entreprises de Reims. Un préavis de débrayage a été déposé aux Transports Urbains de Reims.

Il faut que la manifestation du samedi 11 janvier, qui partira de la Maison des syndicats, boulevard de la Paix, à 14 heures, soit un succès.

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