L'unité , oui, mais dans la lutte !09/01/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/01/une1797.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

L'unité , oui, mais dans la lutte !

Il serait fou et suicidaire de penser qu'il puisse y avoir de " bonnes discussions " et de " bonnes négociations " sur les retraites. La discussion dans les conditions d'aujourd'hui ce ne pourrait être que la capitulation sur tout ou partie du programme commun patronat-gouvernement. Les syndicats viennent de décider d'appeler à une journée de manifestation le 1er février. Evidemment il est de l'intérêt de tous les travailleurs que cette journée soit un succès. Mais il est aussi de l'intérêt de tous que ce ne soit que le début d'une mobilisation en vue d'imposer par la lutte le programme et les conditions des travailleurs à leurs exploiteurs et aux gouvernants. La classe ouvrière a tout intérêt à parler haut et fort, et à montrer sa détermination. Car l'attitude des dirigeants confédéraux, elle, ne manque pas d'ambiguïté.

Ceux de la CFDT et de la CGT ont approuvé " l'appel au dialogue de Chirac ", et ce serait pour bien préparer ce " dialogue " qu'ils envisagent la nécessité d'une unité. Mais une unité pour quoi faire ? Si c'est pour développer la lutte, très bien. Si c'est se préparer à sacrifier tout ou partie du monde du travail, en commençant par les fonctionnaires, comme l'avait proposé le dirigeant de la CFDT il y a peu, non merci ! Ce sont tous les travailleurs qui feraient les frais de tels reniements.

Plus que jamais, si les travailleurs doivent s'unir c'est pour rassembler leurs forces, celles du secteur privé avec celles du secteur public, pour garantir ensemble les droits de tous. Il est urgent d'inverser enfin le rapport de forces en faveur des travailleurs, des chômeurs et des retraités.

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