La grève dans l'audiovisuel : On n'a rien vu, rien entendu !29/11/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/11/une1791.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

La grève dans l'audiovisuel : On n'a rien vu, rien entendu !

Entamée le 13 novembre dans l'audiovisuel public, France 2 et France 3, ainsi qu'à Radio France, la grève continuait à France 3 après le week-end du 25 novembre.

Les grévistes réclamaient une augmentation de salaire de 10 % et une augmentation de la prime de fin d'année, dénonçant le blocage de leur salaire depuis cinq ans. Les salariés craignent aussi de faire les frais de la politique de désengagement de l'État. Ainsi la dotation de l'État pour le développement des trois chaînes publiques sur la télévision numérique terrestre, qui était de 53,36 millions d'euros en 2002, et qui devait être de 99 millions d'euros en 2003, a carrément été supprimée. Le contrat d'objectif et de moyens a été remis en cause lors de la dernière discussion à l'Assemblée nationale.

La grève a eu pour conséquence la non-diffusion de plusieurs émissions et journaux télévisés. Néanmoins, quand ces derniers ont été diffusés, on ne peut pas dire que les présentateurs se soient étendus sur les raisons de cette grève. Il n'y avait pourtant nul besoin d'envoyés spéciaux pour couvrir l'événement qui se déroulait dans les murs, et pourtant la télévision n'était guère loquace sur les raisons et les objectifs de ces mouvements. Pas plus qu'elle ne l'est sur d'autres grèves des salariés, insistant souvent sur les conséquences qu'elles provoquent pour les usagers, et beaucoup moins sur les raisons qui ont poussé les salariés à se mettre en grève.

Il aurait donc suffi de donner la parole aux grévistes. Mais si les chaînes diffusent des émissions comme « Ça se discute » et « On ne peut pas plaire à tout le monde », il faut croire que la grève des salariés de France Télévision ne plaît effectivement pas à leur direction.

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