Grève des inspecteurs du permis de conduire : Le gouvernement mise sur le pourrissement29/11/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/11/une1791.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Grève des inspecteurs du permis de conduire : Le gouvernement mise sur le pourrissement

Le ministre des Transports, Gilles de Robien, a demandé aux gendarmes de remplacer les inspecteurs du permis de conduire grévistes en faisant passer le code aux candidats. Les inspecteurs sont en effet en grève depuis le 21 octobre. Les patrons d'auto-écoles protestent contre cette grève qui dissuade leurs élèves de prendre des cours et avancent le chiffre de 150 000 examens annulés.

Les inspecteurs réclament, eux, l'augmentation de leur prime, très inférieure à celle d'autres fonctionnaires de même catégorie ; ils veulent la généralisation de l'annonce différée du résultat de l'examen aux candidats, pour éviter les insultes ou les aggressions et refusent la départementalisation qui les mettrait sous la coupe de la DDE (direction départementale de l'équipement) et leur fait craindre des pressions. Ils font également remarquer que le nouvel examen va être plus long (35 minutes au lieu de 22) et que certains candidats attendront encore plus longtemps (on en est à trois mois minimum) faute d'inspecteurs en nombre suffisant.

Le gouvernement laisse pourrir la situation, tablant sur l'hostilité croissante et l'énervement des patrons d'auto-écoles et des candidats. C'est effectivement ce qui se produit, sans que cela influe sur la détermination des grévistes.

Le ministre de l'Intérieur, Sarkozy, a bien sûr approuvé la demande de recours aux gendarmes. Entre le conflit des routiers et celui des inspecteurs du permis, les recettes gouvernementales manquent d'imagination.

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