Le mal de Mer15/11/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/11/une1789.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Le mal de Mer

Francis Mer, le ministre de l'Économie et des Finances, multiplie les déclarations visant à préparer le terrain pour de nouvelles attaques contre les travailleurs. Ainsi, dans un entretien paru dans le journal Le Monde du 9 novembre, il s'est déclaré pour les fonds de pension, et a défendu également le principe d'une réforme de l'impôt sur la fortune. Pour le ministre, il s'agit, bien entendu, d'un allégement de cet impôt pourtant très modéré et ne concernant qu'une petite minorité de très riches.

Les arguments avancés par Francis Mer pour justifier cet allégement ne brillent pas par leur originalité. Après le sempiternel « il faut baisser les charges qui pèsent sur les entreprises pour qu'elles soient plus performantes », améliorer leur « attractivité », l'allégement de l'impôt sur la fortune (ISF) viserait à « attirer les investisseurs étrangers » et à faire rester ceux qui y sont déjà. Cet argument est bien sûr une excuse avancée depuis des années par les patrons pour obtenir des concessions toujours plus grandes des gouvernements.

De toute façon, on sait ce qu'il en est de ce genre d'incitation à investir. Les gouvernements qui se sont succédé n'ont jamais cherché à imposer des obligations contraignantes aux patrons. Ces derniers empochent les subventions, profitent des allégements fiscaux... sans contreparties, surtout pas celle de ne pas licencier ou celle d'embaucher.

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