La poste (Périgueux) : Grève chez les facteurs08/11/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/11/une1788.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La poste (Périgueux) : Grève chez les facteurs

Supprimer 2,5 positions de travail sur 23, tel était le but de la direction de La Poste Périgueux RP, en réaménageant les services internes du secteur courrier-colis. Le nouveau directeur comptait peut-être sur le fait que les facteurs lettres-et-colis n'étant pas touchés par cette réorganisation, ils ne bougeraient pas, mais mal lui en a pris.

Un préavis de grève illimitée a été déposé par la CGT et FO pour le mardi 15 octobre. Le premier jour de grève confirmait le ras-le-bol général avec 95 % de grévistes. Et si, le lendemain, le nombre a baissé légèrement, il n'a plus bougé jusqu'à la fin de la semaine.

La direction n'abandonnant pas son projet, la cinquantaine de grévistes allait consacrer celle-ci à assurer une présence dès 5 heures et au-delà de 13 heures, devant et autour du bureau ; mais aussi à distribuer des tracts aux usagers, à participer à la manifestation des enseignants du jeudi et à aller rencontrer les quelques jeunes que la direction voulait faire travailler dans un centre de tri parallèle qu'elle a tenté, sans résultat, de mettre en place.

La grève fut joyeuse. Deux tentes avaient été montées devant le bureau pour défier le mauvais temps. On se réchauffait autour de feux de bois en savourant des spécialités locales préparées par les grévistes : grillades le jeudi, omelette aux cèpes le vendredi, soupe aux choux le samedi. Pas étonnant que le week-end ne vit pas faiblir les ardeurs, surtout qu'un bon " tourin " nous attendait au piquet de grève du lundi, la poursuite de la grève pour le début de la semaine suivante ayant été votée.

Le lundi, les négociations n'avançant pas, le bureau du directeur départemental était envahi et finalement, après d'âpres discussions, le projet, après avoir été suspendu, était retiré.

C'est le lendemain, mardi 22, que tous réunis, et après avoir discuté des conditions de la reprise (sur 7 jours de grève, 4 seront retenus dont un sur une RTT), la reprise du travail, dans la bonne humeur, a été décidée.

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