" Jeunesse et Sports " (Ville de Paris) : Toujours en grève08/11/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/11/une1788.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

" Jeunesse et Sports " (Ville de Paris) : Toujours en grève

L'intersyndicale des personnels du service des sports de la Ville de Paris, en lutte depuis le 23 septembre, écrivait dans son tract d'appel à l'assemblée générale du jeudi 31 octobre : " Pour une fermeture totale des centres le 31/10/2002 " et se terminait par " C'est bien tous ensemble que l'on peut gagner, Action !!! "

Pourtant, à cette assemblée du 31 octobre où nous étions environ 800 grévistes, la CFTC dès le début quittait la séance, disant qu'en continuant la grève nous allions droit dans le mur, qu'il n'était pas possible d'obtenir quoi que ce soit sur le statut et qu'il fallait reprendre le travail.

Aussitôt après ce départ, le dirigeant CGT prit la parole au nom de la CGT, FO, UNSA (autonomes) pour dire, sans appeler à la reprise du travail, que continuer la grève c'était très dur, qu'en continuant en novembre nous aurions d'énormes retenues sur salaire, et que nous n'aurions pas d'argent pour offrir des jouets à nos gosses à Noël. Et il terminait en disant : " Nous nous rendons pour 10 h 30 à une convocation de Mme De Brem, la directrice du service ". Le tollé fut général dans la salle, les dirigeants syndicaux furent hués : vendus, traîtres, plus de nombreux noms d'oiseaux ! Et plusieurs cartes syndicales partirent à la poubelle.

Malgré cette tentative de sabotage du mouvement, la grande majorité des grévistes sont restés ; seule la CFDT était là, ayant rédigé un contre-protocole à celui envoyé par Cherki (l'adjoint au maire de Paris chargé des sports) la semaine précédente ; protocole que personne n'avait accepté à l'époque.

Dans son contre-protocole la CFDT ne parlait pas des augmentations des indemnités que proposait Cherki, mais elle maintenait la revendication de création d'une filière spécifique Sports, et en disant que, si nous n'avions pas satisfaction sur ce point d'ici décembre 2002, la grève reprendrait dès le début 2003. La majorité des grévistes ont signé ce contre-protocole que la CFDT devait déposer à l'Hôtel de Ville.

Bien que son contre-protocole soit en fait un appel déguisé à la reprise, la CFDT est apparue comme le syndicat qui ne laissait pas tomber les grévistes.

Lundi 4 novembre, après le week-end de la Toussaint, plus de 50 % des centres étaient toujours en grève des soirées et des dimanches. Mais il reste que CGT et consorts ont réussi à dégoûter une partie des grévistes. L'administration a confié, en soirée, les clés des 22 plus gros centres à des sociétés de gardiennage pour que les clubs les plus riches puissent les utiliser.

Une assemblée générale organisée par la CFDT seule est prévue pour le 6 novembre, AG où les grévistes, s'ils veulent aboutir, devront imposer l'organisation de la grève par eux-mêmes, seule façon de décider vraiment de l'avenir de leur mouvement.

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