Complément retraite : Les avatars du Cref08/11/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/11/une1788.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Complément retraite : Les avatars du Cref

Le Cref était un contrat de complément-retraite s'adressant aux fonctionnaires et mis en place par certaines mutuelles de ce secteur. Elle déclarait 450 000 adhérents, en particulier parmi les personnels de l'Education nationale. Premier acte, fin 2000 : les adhérents-retraités se sont vu imposer unilatéralement une diminution de leur supplément-retraite de l'ordre de 15 à 17 %. Second acte, cet été : les souscripteurs ont eu à choisir entre l'abandon pur et simple de leur contrat initial de supplément-retraite et sa transformation.

L'abandon signifiait une perte d'une partie notable des cotisations versées. De plus, les 69 000 personnes qui ont fait ce choix devront intégrer les sommes ainsi récupérées à leur prochaine déclaration de revenus. Quant aux autres, ils ne savent pas exactement quel est l'avenir de leur nouveau contrat. D'autant que celui-ci devient un véritable fonds de pension basé sur la capitalisation, à la différence du précédent établi pour partie seulement sur celle-ci et pour l'autre partie sur le principe de la répartition. Bref, que ce soit côté pile ou côté face, tous ces cotisants risquent d'être perdants.

Ce n'est bien sûr pas la première fois que les promesses faites à des souscripteurs ne sont pas tenues. Mais les déconvenues des adhérents du Cref rappellent ce que l'on peut croire de tous les bonimenteurs qui promettent des retraites et pensions avantageuses en fonction de telle ou telle formule, ou de la souscription de différents types de supplément-retraite.

Chaque salarié devrait pouvoir bénéficier à la retraite des mêmes revenus que lorsqu'il était en activité. La crainte d'une perte de revenu à ce moment-là n'aurait alors pas lieu d'être pour inciter à la souscription de tels compléments-retraite. Ces contrats peuvent s'avérer des leurres comme cela vient d'arriver aux adhérents du Cref.

En attendant, les travailleurs doivent se défendre pied à pied pour défendre leurs retraites et contre toutes les manipulations juridiques et financières pour les diminuer.

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