Une idée de sénateur : Rembourser les pertes boursières01/11/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/11/une1787.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Une idée de sénateur : Rembourser les pertes boursières

Avec l'effondrement boursier, bon nombre de boursicoteurs ont vu leurs plus-values se transformer en pertes. Philippe Marini, sénateur UMP de l'Oise, sans doute sensible à la détresse humaine et peut-être lui-même intéressé, a donc fait une proposition : en cas de moins-value, permettre aux boursicoteurs de déduire de leur revenu imposable jusqu'à 50 % de leurs pertes, ce qui revient à les faire payer par l'État. Et s'ils ne payent pas assez d'impôts, nos malheureux spéculateurs pourront toujours étaler cette déduction sur les cinq ans à venir, dans la limite de 76 000 euros. Un peu comme si on proposait aux joueurs de loto et de tiercé de déduire leurs tickets perdants de leur impôt sur le revenu.

Philippe Marini a prétendu sans rire : " Il faut restaurer la confiance des épargnants, car nous aurons besoin de leurs capitaux pour les retraites et les futures privatisations ". Mais c'est plutôt l'inverse : pour subventionner les capitalistes et le parasitisme croissant de la bourgeoisie, l'État sacrifie les retraites et privatise les services publics. Par ailleurs, cela ne gêne pas ces soi-disant adeptes du " libéralisme " d'appeler à la rescousse l'État. S'ils gagnent de l'argent, ils le conservent, s'ils en perdent, l'État doit combler leur dette. Pile je gagne, face tu payes.

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