Projets de réforme électorale : Arlette Laguiller et Alain Krivine pour la proportionnelle intégrale01/11/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/11/une1787.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Projets de réforme électorale : Arlette Laguiller et Alain Krivine pour la proportionnelle intégrale

Dans la perspective d'une éventuelle réforme des modes scrutin, le ministre de l'Intérieur Sarkozy avait décidé de demander aux différents partis ayant des élus au Parlement français ou au Parlement: européen leur opinion sur les solutions envisagées.

Notre camarade Arlette Laguiller et Alain Krivine se sont rendus ensemble à ce rendez-vous, le 28 octobre, où il nous a été dit que rien n'était vraiment encore décidé.

Pour les élections régionales il serait envisagé un scrutin à l'échelle régionale (et plus exclusivement départementale) s'inspirant de la réforme de Jospin avec, pour le deuxième tour, la fixation des seuils (encore en discussion) pour la fusion ou le maintien des listes : rien ne serait fixé sauf la durée du mandat maintenue à six ans.

Pour les élections européennes , serait envisagé un scrutin à l'échelle des régions qui aboutirait à une plus grande difficulté pour de nombreux partis comme la LCR, LO, Les Verts ou le PC d'être représentés au Parlement européen. Sarkozy a déclaré que même s'il penchait pour le maintien du système actuel, il devait bien négocier avec ses pairs sur une réforme qui favorisait les plus grandes formations.

Pas de surprise sur le sens des propositions de Nicolas Sarkozy et donc pas de surprise non plus sur le sens des réponses d'Arlette Laguiller et d'Alain Krivine qui ont publié à la sortie de ce rendez-vous le communiqué suivant :

" Nous venons de rencontrer, à sa demande, le ministre de l'Intérieur Sarkozy pour donner notre opinion sur les modes de scrutin.

Nous tenons à préciser que le mode de scrutin seul ne peut pas corriger tout ce qui, du fait des inégalités sociales, pèse sur les élections et en dénature le caractère démocratique affirmé dans les textes. Pour ne citer que cet exemple, comment parler de représentation démocratique lorsque les grands organes de presse sont propriété privées et que leurs propriétaires ont la possibilité de peser sur l'opinion publique et sur le vote de millions d'électeurs et alors qu'une fraction significative du monde du travail, sa fraction immigrée, n'a pas le droit de voter ?

Nous avons confirmé au ministre que nous sommes pour la représentation proportionnelle intégrale dans toutes les élections, sans seuil, avec une seule circonscription à l'échelle du pays pour les européennes et une répartition nationale pour les législatives.

Nous sommes donc opposés à toute modification qui aggrave le mode de scrutin actuel en réservant le monopole de la représentation à deux ou trois partis, en écartant plusieurs millions de personnes de toute représentation politique. Le gouvernement Chirac-Raffarin est en situation, bien entendu, d'aggraver encore les aspects antidémocratiques du système électoral actuel. Mais priver des courants politiques, comme les nôtres, d'élus est un déni des droits démocratiques. Un tel choix ne nous fera pas taire. " (Communiqué commun d'Arlette Laguiller et Alain Krivine)

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