Paris : Éboueurs, les raisons de la colère01/11/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/11/une1787.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Paris : Éboueurs, les raisons de la colère

Depuis son arrivée à la tête de la Mairie de Paris, la gauche a poursuivi la politique précédente qui se traduit par une dégradation continue de nos conditions de travail.

Dans mon atelier, nous étions 40 agents il y a 6 ans, alors qu'aujourd'hui il n'est pas rare de se retrouver à 15 ou 20 agents. Les départs en retraite ne sont pas remplacés. D'ici à la fin de l'année, trois collègues vont partir et il n'est prévu qu'une embauche !

La Ville n'a qu'une politique : faire des économies sur notre dos, notamment en réduisant le matériel, et l'on se retrouve avec moins d'aspirateurs, moins de voitures à eau, etc. En conséquence, des rues entières ne sont plus nettoyées et c'est aux agents qu'on impose des journées plus longues (deux journées consécutives de 6 heures à 17 heures au lieu de 6 heures à 16 heures).

En discussion avec les représentants des syndicats depuis plusieurs jours, la direction a présenté un vrai plan de bataille contre les agents : blocage des avancements pour tous et suppression de deux primes (prime de contrainte horaire et prime d'heures supplémentaires).

Aussi, quand un élu Vert s'est permis de dire que " Paris est une poubelle et les éboueurs des fainéants ", tout le monde a voté la grève, y compris les petits chefs. En l'espace de trois jours, les ordures se sont accumulées dans les rues de Paris et on n'était pas loin de la poubelle.

Pour le moment, la grève est suspendue. Mais nous restons vigilants !

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