Licenciements dans la métallurgie (Angers) : La riposte s'organise01/11/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/11/une1787.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Licenciements dans la métallurgie (Angers) : La riposte s'organise

Comme nous le relations déjà dans le dernier numéro de Lutte Ouvrière, la métallurgie angevine connaît une vague de licenciements qui touche de plein fouet trois entreprises : ACT, TRW et la fonderie Valfond.

Au total, après le licenciement des précaires (CDD et intérimaires), ce sont plus d'un millier de travailleurs qui risquent de se retrouver au chômage, et ce sans compter les " restructurations " à venir sur d'autres entreprises de la région (chaussures, champignonnières, etc.)

Pour riposter et contrer les manoeuvres patronales, une intersyndicale CGT, FO et CFTC de la Métallurgie s'est mise en place depuis le mois de mai. Deux manifestations mettant l'accent sur la nécessité de riposter tous ensemble ont déjà eu lieu avant la période des congés. Cinq à six cents personnes s'y sont retrouvées, bien décidées à essayer d'élargir le mouvement.

Suite à un meeting de rentrée appelé par l'intersyndicale, jeudi 24 octobre, nous avons remis cela, après que des délégations de travailleurs soient allées d'une entreprise à l'autre afin de rompre l'isolement et d'organiser ce jour-là une manif comprise, non pas comme une fin en soi, ni un enterrement, mais comme un tremplin pour que le mouvement soit montant.

A la fin de cette manif de 700 personnes, une centaine d'entre nous s'est retrouvée à la Fonderie Valfond à traverser les ateliers et les bureaux de la direction aux cris de " Les patrons licencient, licencions les patrons ", " Non aux licenciements ". Si la presse locale n'a retenu de cette action que les pneus brûlés devant les bureaux de la direction, par contre, ce que la centaine de travailleurs a retenu, c'est que d'aller sur une autre boîte et de faire débrayer les gars (puisque l'équipe de nuit de la Fonderie a cessé le travail) était quelque chose de possible.

Dans la semaine à venir, d'autres actions se préparent sur chacune des entreprises touchées, mais de plus en plus l'idée d'une riposte commune fait son chemin. Un nombre grandissant de travailleurs se rend compte que les cellules de reconversion ou les plans sociaux ne sont que des leurres et qu'il n'y a pas d'autres solutions que de se regrouper afin de renverser la vapeur et de créer un sentiment d'inquiétude chez un patronat qui se croit tout autorisé.

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