Entreprises à 1 euro : Le capitalisme à la petite semaine18/10/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/10/une1785.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans l'enseignement

Entreprises à 1 euro : Le capitalisme à la petite semaine

Raffarin et son secrétaire d'État aux PME ont dévoilé leur plan pour le développement des petites et moyennes entreprises.

Un salarié pourra créer son entreprise tout en conservant son ancien emploi à temps partiel ; les charges sociales de la première année seront reportées sur les cinq années suivantes. Les transactions seront moins taxées, pour faciliter la reprise d'entreprises existantes. Le capital nécessaire à la création d'une société anonyme (SARL) sera réduit à un euro et les propriétés personnelles de l'entrepreneur individuel seront protégées en cas de problème.

Pour relancer la croissance, Raffarin prétend qu'ainsi pourraient être créées un million d'entreprises en cinq ans. Vaste fumisterie puisque, indépendantes ou sous-traitantes, ces petites entreprises sont soumises aux lois du marché. Beaucoup d'entrepreneurs, parmi les plus petits, se sont auto-exploités et ont exploité leurs quelques salariés sans éviter pour beaucoup le dépôt de bilan. Pour 175 000 entreprises créées chaque année, on compte en effet près de 50 000 faillites. Et en comparaison des chiffres des emplois créées, il faut mettre en balance les milliers de licenciements des plans sociaux qui se multiplient, en particulier dans les grandes entreprises.

Ce plan Raffarin ne vise pas à redresser une économie qui va à vau-l'eau. Ces quelques mesures administratives, ces dégrèvements d'impôts, ces belles paroles pour appeler les petits patrons à être " les militants de la valeur ajoutée ", relèvent, là encore, de l'effet d'annonce qui ne trompe, et encore, que tous ceux qui ne sont pas directement concernés par de telles mesures.

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