Contre les suppressions de postes et la précarité27/09/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/09/une1782.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Enseignement

Contre les suppressions de postes et la précarité

Le Snes, principal syndicat de l'enseignement du second degré, a appelé les surveillants, maîtres d'internat et aides-éducateurs à la grève le mardi 24 septembre, et tous les personnels précaires à une journée d'action le 25 septembre. Le 24 en effet, Raffarin présentait aux recteurs et inspecteurs d'académie son projet de décentralisation de l'enseignement et, le 25, le Conseil des ministres devait examiner le budget de l'Éducation.

Or ce budget est une vraie peau de chagrin. Il prévoit en particulier la suppression de 5 600 postes de surveillants et la fin des contrats de 10 000 aides-éducateurs. Ceux qui règlent les problèmes, nombreux dans certains collèges ou lycées, ceux qui sont les plus proches des élèves, qui les aident à faire leurs devoirs ou à se documenter en bibliothèque, sont ainsi considérés par le gouvernement comme inutiles et surtout trop chers.

Il envisage peut-être de confier ce type d'emplois aux Régions - de la même façon qu'il veut leur donner la gestion des personnels d'entretien - charge à elles de recruter qui elles peuvent et comme elles le peuvent, en fonction de leurs finances.

Quant aux enseignants, non seulement leur nombre est insuffisant pour éviter les classes surchargées, mais beaucoup d'entre eux sont aussi dans une situation précaire, qui ne date pas d'hier mais qui, de gouvernement en gouvernement, s'est généralisée : ainsi beaucoup, parmi ceux qui ne sont pas titulaires, travaillent comme contractuels, avec un contrat de douze mois ou moins, en fonction des besoins, ou comme vacataires avec un contrat de 200 heures.

Inutile de dire que cette précarité est difficilement supportable, et pour les enseignants et pour les élèves, qui voient parfois se succéder plusieurs professeurs vacataires en une année.

Ferry, Raffarin, dignes successeurs d'Allègre, Lang et Jospin, pourront toujours ensuite faire de beaux discours sur la lutte contre l'illettrisme, la formation des jeunes et leur volonté de faire régner le calme et la sécurité dans les établissements scolaires !

En tout cas, ils font tout pour donner aux personnels de l'Éducation des raisons de leur répondre comme ils ont répondu à Allègre.

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