Chômage en hausse06/09/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/09/une1779.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Chômage en hausse

Selon les chiffres du ministère du Travail, après une hausse de 0,8 % en juin, le chômage a de nouveau augmenté de 0,5 % en juillet. Le chômage des jeunes de moins de 25 ans est lui aussi en hausse de 1,5 %, portant à 2 273 900 le nombre de demandeurs d'emplois. Et encore, ces chiffres ne rendent certainement que partiellement compte de l'évolution car ils sont truqués : ainsi, ils ne tiennent pas compte de l'augmentation des radiations (qui ont plus que doublé en un an) intervenues depuis juillet 1999 avec le PARE et dont la droite, après la gauche, use et abuse pour maquiller le bilan tout en réduisant les droits des chômeurs.

Cette fois, les responsables de cette nouvelle hausse seraient d'une part l'arrivée sur le marché de jeunes ayant fini leur études et, d'autre part, selon un " économiste " du CCF (Crédit Commercial de France), " la situation toujours dégradée de l'économie ". En l'occurrence, " l'économie " est une abstraction, tout de même bien organisée pour les capitalistes (et le CCF) et qui leur rapporte gros. Derrière cette abstraction on trouve la politique antiouvrière bien concrète du patronat et du gouvernement, passé comme présent, qui fait augmenter le chômage et la précarité.

Revenu sur terre, le même expert explique d'ailleurs un peu plus loin, dans le style hypocrite qui sied à sa fonction, que la situation a peu de chances de s'améliorer dans les prochains mois, les entreprises étant dans " un cycle de restructuration et de réduction des coûts ", autrement dit de licenciements.

C'est drôle que lorsqu'on parle de " réduire les coûts ", personne ne parle jamais de prendre sur les profits des capitalistes, ce véritable prélèvement parasitaire qui pèse sur l'économie et sur la vie de millions d'hommes. Prendre sur ces profits pour assurer un salaire à tous, voilà pourtant la seule vraie solution au chômage et aux licenciements. Une solution que les travailleurs auraient la force d'imposer.

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