AtoFina : Les travailleurs réagissent06/09/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/09/une1779.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

AtoFina : Les travailleurs réagissent

Atofina, la branche chimie de TotalFinaElf, veut supprimer 1500 emplois d'ici les prochaines années, sur ses différents sites en France.

À Pierre-Bénite, près de Lyon, 135 emplois devraient disparaître avec la suppression de plusieurs productions que la direction ne juge plus rentables. Mais les projets d'AtoFina sont aussi de réorganiser toute l'usine en créant ce qu'elle appelle " des unités opérationnelles ". Derrière ce jargon, elle vise à regrouper plusieurs fabrications, afin d'en réduire encore les effectifs. Elle utilise même l'argument de la sécurité pour justifier le regroupement de salles de contrôle et la fermeture de certains ateliers.

Depuis l'annonce de ce projet, plusieurs réactions ont eu lieu sur le site. Ainsi en juillet, des grèves tournantes ont paralysé la production pendant une semaine et plusieurs Comités d'entreprise extraordinaires ont été envahis par le personnel.

Fin août, nous nous sommes retrouvés à 200, avec des travailleurs de Jarrie, Saint-Fons, Gonfreville, Fos, Carling pour envahir le Comité central d'entreprise (CCE) au siège parisien de La Défense. Le directeur d'AtoFina France s'est fait copieusement " chahuter ". Si on résume, sa réponse a été de dire que toutes ces suppressions d'emplois étaient pour pérenniser le groupe AtoFina, donc en quelque sorte pour notre bien. Comme on l'imagine, ces arguments n'ont pas eu pour effet de nous apaiser, d'autant plus qu'il a poussé le cynisme jusqu'à nous reprocher de lui manquer de respect !

À l'usine de Pierre-Bénite, toutes les fabrications ont été arrêtées le jour du CCE, avec 80 % de grévistes parmi les postés et 20 % à la journée. La mobilisation a donc été forte et c'est la meilleure garantie que nous ayons pour faire ravaler ses projets à la direction.

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