Arcade : Femmes de chambre en grève06/09/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/09/une1779.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Arcade : Femmes de chambre en grève

Depuis cinq mois, quinze femmes de chambre travaillant dans trois hôtels du groupe Accor, pour le compte de la société Arcade, sont en grève. La grève a commencé en premier lieu pour refuser les cadences qui leur étaient imposées, mais aussi pour réclamer le paiement des heures supplémentaires. L'employeur rémunère le travail à la pièce avec un nombre de chambres à l'heure impossible à tenir. Si les travailleuses ne tiennent pas la cadence, elles finissent le travail en " heure sup. " gratuite. De plus, la société Arcade abuse en permanence du fait que certaines de ces salariées sont illettrées pour violer leurs droits.

La société Arcade et le groupe Accor traînent les grévistes et les représentants du syndicat Sud-Nettoyage devant la justice pour leur interdire l'accès et les abords de tous les établissements Accor/Arcade. On leur reproche une pratique " anormale " de la grève. Pratique consistant en distributions de tracts et occupations d'hôtels pour s'adresser à leurs collègues et à la clientèle. Est-ce désormais au patronat et à sa justice de dire comment les salariés doivent se défendre contre les patrons ?

On veut interdire aux grévistes de militer et de populariser leur lutte et le procès intenté contre les responsables du syndicat vise à empêcher toute politique de syndicalisation dans un secteur où la sous-traitance se développe, sous-traitance devenue un problème général dans le capitalisme d'aujourd'hui.

Le groupe Accor et son satellite Arcade veulent criminaliser les luttes des travailleuses et des travailleurs. Mais, ne leur en déplaise, quand on est en grève contre son patron, bloquer la production ou les caisses fait partie des moyens de lutte des travailleurs !

En outre, dans le cas présent, l'attitude de l'opinion publique par rapport à la grève est déterminante dans le rapport de forces. Les grévistes appellent à venir les soutenir, mardi 17 septembre à 14 heures, à l'audience qui se déroulera au tribunal de grande instance, 4, boulevard du Palais à Paris (75001).

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