La Poste Beauvais - Oise : Mobilisation contre une sanction abusive30/08/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/08/une1778.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste Beauvais - Oise : Mobilisation contre une sanction abusive

La direction du Centre de distribution du courrier (CDIS) de Beauvais a décidé de convoquer le responsable de la section syndicale CGT devant un conseil de discipline le 9 septembre prochain. Sanction demandée : une mutation en dehors de Beauvais, pour un échange verbal avec un cadre de mauvaise foi, en mai dernier.

Apprenant le mardi 20 août la procédure engagée contre lui, notre collègue se mettait en grève de la faim. Le lendemain matin, fait rarissime, tout le personnel présent, environ 80 personnes, s'est rassemblé pour écouter la prise de parole de la CGT sur cette affaire. Puis nous sommes allés tous ensemble l'assurer de notre soutien au local syndical voisin où il s'est installé. En revenant, nous sommes allés demander des explications au directeur. Devant tout le monde, celui-ci a refusé à plusieurs reprises de revenir sur sa position.

Plusieurs éléments choquent les postiers. D'abord, la disproportion entre les faits (" Il n'a dit que des mots du dictionnaire ", soulignait l'un d'entre nous) et les sanctions envisagées. C'est aussi l'attaque délibérée contre la section syndicale CGT. Il y a aussi le fait que le directeur, un petit nouveau, nous cherche depuis plusieurs semaines. Ainsi, il y a quinze jours, il a fait distribuer 26 " procès-verbaux " à des facteurs pour n'avoir pas distribué sur- le-champ des catalogues que nous avions pourtant une semaine pour distribuer. On n'avait encore jamais vu cela.

Enfin, tout le monde au CDIS se souvient de la mobilisation du printemps dernier contre le licenciement d'un des nôtres, pour une histoire semblable. Nous avions réussi à éviter ce licenciement.

Nous sommes bien décidés à agir de même cette fois-ci. Les autocollants contre la " déportation " du délégué fleurissent chaque jour, même si l'encadrement passe son temps à les arracher. Une vingtaine d'entre nous font signer des pétitions, manifestent, collent des affiches, alertent les collègues et la population, afin d'essayer d'empêcher la mutation.

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