Il faut régulariser tous les sans-papiers !30/08/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/08/une1778.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Il faut régulariser tous les sans-papiers !

En cette deuxième semaine d'occupation de la basilique de Saint-Denis, des centaines de sans-papiers continuent d'y affluer chaque jour, venant souvent en groupes de foyers et même d'autres départements d'Ile-de- France.

La première semaine, plus de 1000 d'entre eux ont adhéré à la Coordination de Lutte du 93. Celle-ci a beau avoir suspendu les inscriptions le week-end dernier et répéter que cette liste n'apporte pas de facilités pour la régularisation, les travailleurs demandent à y figurer. Car tous, dans leur détresse, sont à l'affût de la moindre possibilité et du moindre espoir pour essayer de sortir de leur condition.

Ces milliers de travailleurs qui sortent de l'anonymat en se regroupant et en manifestant, démontrent l'injustice profonde des lois antiouvrières des Pasqua, Debré et Chevènement, qui maintiennent des dizaines de milliers de travailleurs immigrés sans aucun droit, depuis des années, plus de 10 pour beaucoup. Rien que dans le département de la Seine-Saint-Denis, ils seraient plus de 25 000.

Le 24 août à Paris, la manifestation des sans-papiers a été un succès avec 3 000 participants.

Mardi 27, une importante manifestation de 500 travailleurs sans papiers s'est rendue depuis Saint-Denis au ministère de l'Intérieur à Saint-Augustin, à Paris. La délégation apportait une liste de centaines de dossiers de sans-papiers du département de Seine- Saint-Denis demandant leur régularisation.

Le ministère aurait promis quelques avancées : pour les Algériens, les délais de preuves à fournir de leur présence en France seraient ramenés de 15 à 10 ans. Pour les femmes réfugiées en raison des mariages forcés, les dossiers seraient traités plus humainement. Il y aurait des réunions régulières entre la Coordination 93 et la préfecture. Mais sur le fond rien ne change : les dossiers continueront à être traités au cas par cas, sans mesures générales de régularisations, comme avant !

Ce qui signifie que s'il n'y a pas de consignes nouvelles ou plus de souplesses ordonnées aux préfets, et surtout du personnel supplémentaire en préfecture pour examiner et préparer les dossiers, rien ne changera vraiment !

Les lois racistes anti-immigrés doivent être abolies. Cela dépend de notre mobilisation à tous, travailleurs français et immigrés, aux côtés des sans-papiers.

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