Pauvreté et précarité en Seine-Saint-Denis23/08/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/08/une1777.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Pauvreté et précarité en Seine-Saint-Denis

La Caisse primaire d'assurance maladie de la Seine-Saint-Denis a publié en juin dernier un rapport sur la pauvreté et la précarité dans ce département.

Bien qu'il ne prenne en compte que des recensements officiels, excluant donc les personnes très marginales, n'entrant plus dans les statistiques, ce document montre que la Seine-Saint- Denis cumule et accumule les retards sociaux. Dans ce département, l'un des huit de la région Ile-de- France, la plus riche du pays, les chiffres établis à la fin de l'année 2001 indiquent :

  • le plus faible revenu moyen imposable ;

  • le plus fort taux de chômage : 11,3 % des actifs ;

  • le plus fort taux de jeunes demandeurs d'emplois ;

  • le plus fort taux de familles monoparentales : 11 % ;

  • le plus fort taux de Rmistes : 2,8 %, soit 39 000 habitants sur 1,4 million, enfants compris. Avec des pointes à près de 5 % dans des communes comme Aubervilliers ou La Courneuve, soit un habitant sur vingt au RMI et une famille sur dix !

    D'autres données vont dans le même sens. Ces statistiques de la CPAM se font depuis une dizaine d'années et démontrent que loin de se résorber, les difficultés de la population pauvre du département s'accroissent et l'écart se creuse avec les autres départements d'Ile-de-France. Cela confirme la façon dont les programmes à répétition d'aides financières publiques aux entreprises, sous prétexte d'encourager l'emploi dans les secteurs défavorisés, ont eu des retombées positives pour les patrons et non pour les populations. En Seine-Saint-Denis tout comme dans de nombreuses autres régions du pays.

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