Service minimum et démagogie maximum02/08/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/08/une1775.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Politiciens

Service minimum et démagogie maximum

Dans sa déclaration de politique générale devant les députés, Raffarin a affirmé la volonté du gouvernement d'imposer aux grévistes des entreprises publiques un service minimum.

Cela fait longtemps que les politiciens de droite en parlent, caressant dans le sens du poil tous les préjugés anti-fonctionnaires de leur électorat. Les gouvernements de gauche précédents ne s'étaient pas privés non plus d'entretenir de tels préjugés. Rocard puis Strauss-Kahn avaient eux aussi évoqué l'opportunité d'un service minimum.

En montrant du doigt les travailleurs des services publics, Raffarin s'en prend en fait à l'ensemble du monde du travail. Aucun travailleur, qu'il soit du secteur privé ou du secteur public, ne fait grève pour le plaisir. Et dans les transports, les hôpitaux, l'Éducation nationale, etc., ce qui est scandaleux, c'est d'être contraint de faire grève pour obtenir les moyens indispensables, en personnel et en matériel, pour transporter correctement les usagers, pour soigner correctement la population et éduquer efficacement les jeunes.

Raffarin veut s'en prendre au droit de grève en menaçant d'instaurer un service minimum dans le secteur public. Mais pour que les services publics remplissent leur fonction au mieux des besoins de la population, ce sont les travailleurs qui devront imposer les embauches et tous les autres moyens nécessaires à leur fonctionnement. Comment, sinon par la grève ?

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