Moins de charges pour les patronts mais pas moins de chômeurs02/08/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/08/une1775.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Politiciens

Moins de charges pour les patronts mais pas moins de chômeurs

Pour le gouvernement Raffarin, tous les moyens sont bons pour aider le patronat. Une nouvelle baisse des charges est annoncée dans les médias par le ministre des Affaires sociales et du Travail François Fillon.

Dans une interview accordée au Journal du Dimanche du 28 juillet, le ministre précise que « ces allégements doivent compenser l'harmonisation des Smic. Et même un peu plus, puisque l'objectif est de réduire le coût du travail. » Et d'ajouter qu'il « existe aujourd'hui 34 allégements différents. Il s'agit de simplifier les règles, en concentrant les baisses de charges sur les tranches de salaire où elles sont le plus efficaces pour l'emploi, c'est-à-dire (...) entre 1 et 1,7 fois le Smic ».

Mais baisser les charges pour soi-disant « redynamiser l'économie, favoriser la croissance et l'emploi », comme l'entend le ministre toujours dans la même interview, c'est une vaste blague. Cela permet au patronat de surexploiter la jeunesse ouvrière, de la payer à coup de lance-pierres et surtout d'accroître ses « marges budgétaires », c'est-à-dire ses profits. Car cela fait des années que l'on nous ressert la même chanson, sans qu'il y ait aucune amélioration pour la population laborieuse. Les gouvernements successifs ont tous mené la même politique d'exonération de charges sociales sur les emplois à bas salaires. Cela a-t-il réduit le chômage des jeunes pour autant ? Non. Un jeune sur trois est toujours au chômage, tandis que le chômage des jeunes a encore augmenté de 13 %.

Cette politique d'exonération de charges (qui se monte actuellement à 15 milliards d'euros, dont une part importante est liée aux 35 heures, et auxquels il faudra ajouter 4 milliards d'euros supplémentaires) a encouragé les patrons à remplacer les emplois existants par des emplois à bas salaires et sans qualification ; ce qui n'a cessé de tirer les salaires vers le bas. Et n'en doutons pas, cela risque encore de continuer.

Partager