Demandeurs d'asile : Sarkozy dans les bottes de Pasqua et de Le Pen02/08/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/08/une1775.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Demandeurs d'asile : Sarkozy dans les bottes de Pasqua et de Le Pen

Les projets de réforme du droit d'asile concoctés par le gouvernement, et dont Le Monde daté du 31 juillet a publié la teneur, sont inquiétants. Sous prétexte d'accélérer l'examen des dossiers des demandeurs d'asile, il s'agit en fait d'accélérer les refus, et surtout le refoulement de ces demandeurs. Diverses mesures sont en effet envisagées : l'augmentation du nombre de pays pour lesquels il n'y a pas lieu d'accorder un droit d'asile, la mise en place de procédures destinées à réduire le nombre de demandes à examiner, l'allongement des délais légaux de rétention, aujourd'hui de douze jours, mais que Sarkozy veut pouvoir prolonger ; ce qui signifie augmenter le nombre de ces centres de rétention, de triste réputation. Enfin et surtout, l'augmentation des renvois effectifs, avec le recours à ce que le gouvernement appelle des « vols groupés », une version Sarkozy des « charters de Pasqua » de sinistre mémoire.

On nous explique que le nombre des demandes de droit d'asile est en augmentation, afin de dramatiser la question. En réalité, il était de 47 791 en 2001.

On omet aussi de rappeler ce qui pousse des dizaines de milliers de femmes, d'hommes, d'enfants à fuir leur pays en bravant les pires dangers.

Ceux qui ont cru de bonne foi les responsables politiques qui leur mentaient, en prétendant que « voter Chirac » leur éviterait la politique de l'extrême droite, sont en train de constater qu'il n'en est malheureusement rien.

Le zèle de Sarkozy à reprendre les thèmes que développe l'extrême droite nécessite une réaction de tous ceux que ces mesures indignent.

Ces menaces sur les demandeurs d'asile sont une raison de plus pour participer à la manifestation que la Coordination des Sans-Papiers organise, avec de nombreuses associations et partis politiques, le samedi 24 août place de la République, à Paris, à 14 heures. Lutte Ouvrière s'associe à cet appel.

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