Alain Hébert condamné à de la prison ferme !02/08/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/08/une1775.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Alain Hébert condamné à de la prison ferme !

Jeudi 25 juillet, le tribunal de Cherbourg a rendu son verdict dans le procès intenté par un gendarme maritime au secrétaire général de l'Union Locale CGT. Ce dernier comparaissait pour coups et blessures à dépositaires de l'autorité publique lors d'une manifestation de protestation contre la fermeture de l'hôpital maritime de la ville (voir trois derniers numéros de LO). La peine prononcée est de un mois de prison ferme, cinq mois avec sursis, et plusieurs centaines d'euros de dommages et intérêts. Le militant porte l'affaire en appel.

À l'initiative des organisations membres du comité de soutien, un rassemblement était organisé pour entendre la lecture du verdict. Comme la semaine dernière, lors du procès, seuls dix militants syndicaux ont été autorisés à suivre Alain Hébert et ses avocats dans le tribunal. Comme la semaine dernière, les moyens policiers déployés étaient démesurés. Les rues adjacentes au palais de justice étaient occupées par de nombreux cars de CRS, et d'autres avaient été mis en réserve sur le parking d'un supermarché proche !

Les 600 personnes venues témoigner leur soutien ont donc attendu la sortie du tribunal et l'annonce de l'avocate pour manifester leur colère. La prison ferme est retenue et, au total, les six mois requis par le substitut du procureur sont prononcés. Alors que la défense avait fourni une quarantaine de témoignages, oraux ou écrits, à l'appui de l'accusé, alors que l'avocate avait pointé les incohérences dans les témoignages des gendarmes, démontré que la seule photo de presse produite par l'accusation ne pouvait prouver que le militant avait frappé le gendarme, le tribunal a choisi de condamner le militant syndical. Les manifestants rassemblés aux abords du tribunal étaient indignés de voir un syndicaliste traité comme un délinquant pour avoir participé à une manifestation dénonçant la fermeture de l'hôpital maritime. En effet, il était particulièrement scandaleux de fermer l'hôpital maritime, fermeture dénoncée à maintes reprises par la population de la ville. Il était donc tout à fait légitime et naturel que de nombreux salariés protestent, le jour où la hiérarchie militaire organisait une sauterie pour enterrer l'hôpital ! Les manifestants représentaient l'intérêt de l'ensemble de la population, et la condamnation d'Alain Hébert provoque l'indignation de tous.

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