À Séville (Espagne) : Contre la " réforme " de la législation sur le chômage14/06/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/06/une1768.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

À Séville (Espagne) : Contre la " réforme " de la législation sur le chômage

Des dizaines de milliers de manifestants

Réduction - voire suppression dans certains cas - de l'allocation chômage pour des milliers de journaliers agricoles ; remise en cause de quelques rares protections pour les travailleurs de ces secteurs où les conditions de travail sont de plus en plus difficiles ; aggravation de la précarité et de l'obligation pour les travailleurs d'accepter de travailler loin de leur domicile. Le mécontentement est important parmi les travailleurs d'Espagne et les appels à manifester contre la politique du gouvernement lancés par les syndicats trouvent incontestablement un ample écho dans les campagnes comme dans certaines villes, en particulier en Andalousie.

A l'approche du dernier sommet européen correspondant à la présidence européenne de l'Espagne, qui doit se tenir les 21 et 22 juin à Séville, les principales centrales syndicales (UGT et Commissions Ouvrières) ont appelé à diverses manifestations dont celle du 9 juin, qui a réuni à Séville 50 000 personnes selon la police et 250 000 selon les organisateurs. Et le succès de ces manifestations laisse prévoir que la grève générale prévue pour le 20 juin sera largement suivie.

Bien évidemment, pour que cette grève générale de 24 heures soit autre chose qu'une démonstration symbolique de la part des dirigeants syndicaux, liés aux partis opposés au gouvernement du leader de la droite Aznar, il faudra qu'elle ne reste pas sans lendemain. Mais le succès de la grève générale contribuera à redonner confiance à la classe ouvrière de l'ensemble de l'Espagne où les travailleurs ont vu leurs conditions de vie et de travail se dégrader au cours des dernières années.

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