462 suppressions d'emplois, c'est ce qui vient d'être officialisé au dernier Comité d'entreprise qui s'est tenu vendredi 7 juin à Puteaux chez Kaptech. Cette entreprise, inconnue du grand public, est ce qu'on appelle un opérateur de service télécom pour les PME. En clair, c'est une entreprise qui a développé un réseau de 5500 km de fibres optiques reliant plusieurs grandes villes entre elles dans le cadre de la concurrence avec France Télécom.

En janvier de cette année, elle a été rachetée par LDCom Networks, filiale du groupe Louis Dreyfus et dont le PDG n'est autre que Robert Louis Dreyfus, l'ex-PDG d'Adidas, patron de l'Olympique de Marseille ainsi que de deux autres clubs de football européens.

Et le 19 avril commençait cette procédure de licenciements, essentiellement à l'encontre des ingénieurs et des techniciens qui ont conçu le réseau, en ne gardant que les commerciaux. LDCom en effet a aussi son propre réseau. Quelle gabegie !

Les salariés de Kaptech ont, par définition, très peu d'ancienneté puisque l'entreprise a été créée en 1995. Les primes de licenciement sont donc ridicules pour ces salariés dont 300 environ sont à Puteaux et les autres répartis dans une trentaine d'agences à travers la France.

Une fois de plus, au mépris des salariés, la loi du fric l'emporte, mais de nombreux techniciens et ingénieurs qui ont conçu et réalisé ce réseau se demandent si, un jour, il ne faudrait pas faire payer à ces financiers les frais et les intérêts de leur forfaiture.