DDE - Grenoble : Le cadeau de départ de Gayssot à ses directeurs07/06/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/06/une1767.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

DDE - Grenoble : Le cadeau de départ de Gayssot à ses directeurs

Comme s'ils prévoyaient le départ du gouvernement Jospin, les ministres de l'Equipement, Gayssot, des Finances, Fabius, et de la Fonction Publique, Sapin, ont pris le temps de signer le 16 avril un arrêté fixant l'attribution d'une NBI (nouvelle bonification indiciaire) " aux personnels exerçant des fonctions de responsabilité supérieure " au ministère de l'Equipement.

Il faut croire qu'il y avait urgence pour eux à augmenter le salaire de tous ces hauts fonctionnaires, grassement payés pour demander aux travailleurs de se serrer la ceinture et pour organiser la dégradation du service public, voire sa privatisation.

A l'automne dernier, à la Division Départementale de l'Equipement (DDE) de l'Isère, comme dans d'autres départements, les agents de catégorie administrative, les plus mal payés de ceux qui travaillent dans les bureaux, avaient protesté contre l'application d'une NBI à la tête du client, distribuée à un petit nombre d'entre eux, d'un montant assez faible d'ailleurs : 230 F par mois pour un agent de catégorie C, et 360 F pour un de catégorie B.

" La NBI pour tous " était même une des revendications de la grève qui avait touché durant plusieurs semaines des DDE, en décembre 2001, suite à l'application de la RTT, sauce Aubry. Tous les directeurs et le ministre lui-même nous avaient alors expliqué qu'il n'était pas possible d'obtenir une rallonge du ministre des Finances ni de celui de la Fonction Publique. Gayssot avait fini par lâcher une augmentation de prime annuelle de 1200 F pour un agent de catégorie C et de 600 F pour un de catégorie B.

Pourtant, il n'a pas été difficile à ces hauts fonctionnaires, interchangeables quel que soit le gouvernement, de trouver des crédits pour s'auto-augmenter. D'autant qu'ils avaient sous la main des ministres complaisants.

Le cadeau à ces " responsables supérieurs ", au nombre total de 248, n'est pas mesquin. Avec un rattrapage depuis le 1er janvier 2001, chaque directeur d'administration centrale (comme celui du Personnel, des Routes, de l'Urbanisme, etc.) va percevoir mensuellement une augmentation de salaire de 514 à 661 euros net, (3 370 F à 4 335 F ) et les sous-directeurs de 294 à 404 euros nets (1 930 F à 2 650 F ).

Figurant au bas de l'échelle des " personnels à responsabilité supérieure ", on trouve les directeurs départementaux, comme celui de l'Isère qui va gagner, lui, 367 euros net de plus par mois, une misère de 2 400 F .

Décidément, comme l'avait écrit un manifestant sur son panneau, lors d'une manifestation nationale à Paris, Gayssot a fait un sale boulot. On peut ajouter qu'il l'a vraiment fait jusqu'à la fin !

Le ministère montre l'exemple et, vu la faiblesse des salaires à l'autre bout de l'échelle, c'est l'ensemble des employés qui devraient exiger 300 euros de plus par mois, pour tous !

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