ACCOR : Des grands patrons qui s'en lavent les mains07/06/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/06/une1767.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

ACCOR : Des grands patrons qui s'en lavent les mains

A la tête du Groupe Accor, on trouve Jean-Marc Espalioux, qui siège aussi au conseil d'administration de Vivendi Universal, de Fiat France et d'Air France. Autres grands patrons siégeant à la direction du groupe : Franck Riboud, PDG de Danone, Jérôme Seydoux, président du conseil de surveillance de Pathé et administrateur de Chargeurs et de Danone. Sans oublier les représentants de la Société Générale et BNP-Paribas qui siègent aussi au directoire d'Accor.

Ces grands patrons se moquent de savoir si le Groupe Accor est le responsable, en tant que donneur d'ordres, de la situation qui est faite aux femmes de ménage travaillant dans leurs hôtels. Peu leur importe de savoir si ces femmes de ménage immigrées sont en situation précaire, touchant des salaires de misère, licenciées à la moindre protestation, sans droit et employées hors les lois sociales... Ils refusent de s'immiscer dans la façon dont un sous-traitant gère le personnel.

Peu leur importe de savoir qu'Accor fait le boulot d'auxiliaire de la police en aidant celle-ci à expulser les sans-papiers : les hôtels Ibis de Roissy et d'Orly, appartenant au groupe, sont loués et utilisés par le ministère de l'Intérieur comme centre de rétention pour y parquer des travailleurs étrangers sans papiers en attente d'être expulsés. Ces messieurs ne s'intéressent qu'à la courbe de rentabilité de leur groupe sur laquelle ils ont l'oeil rivé.

Partager