Campagne Radio-Télévisée : Une parole qui n'est pas donnée24/05/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/05/une1765.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Elections

Campagne Radio-Télévisée : Une parole qui n'est pas donnée

La démocratie est bonne fille. Elle donne accès à la télévision et à la radio dans le cadre de la campagne électorale à tous les partis qui présentent plus de 75 candidats dans les élections législatives. Mais tous ne sont pas sur le même pied. Les partis représentés à l'Assemblée nationale disposeront de trois heures d'accès aux antennes, à se partager moitié-moitié entre la majorité et l'opposition. A leurs composantes de se répartir le temps de parole.

Ces politiciens qui, rappelons-le, ne représentent pas, et de loin, la majorité des votants, disposent donc de la plus grosse part du gâteau. Pas étonnant puisque c'est la loi, et que ce sont eux qui font la loi. Les autres partis, ceux qui n'ont pas d'élus, disposeront selon cette même loi de sept minutes de temps d'antenne avant le premier tour de l'élection et de cinq minutes entre les deux tours. C'est peu. Mais cela le sera encore plus car ces sept et cinq minutes seront réduites respectivement à un peu plus de cinq minutes et à deux minutes trente d'émissions originales.

A cela s'ajoutent les passages non officiels sur les chaînes de télé et de radio, qui ne sont soumis à aucune règle, et qui dépendent de la bonne et bien souvent, en ce qui concerne Lutte Ouvrière, de la mauvaise volonté des journalistes et de leurs supérieurs à tous les niveaux. Ils mettent à profit leur situation pour se transformer tantôt en laudateurs de tel ou tel politicien, tantôt en accusateurs.

On a pu vérifier, il y a peu, comment les temps de parole accordés à Arlette Laguiller étaient utilisés, on peut dire systématiquement, par des journalistes pour faire campagne contre Lutte Ouvrière, maniant le mensonge, la diffamation, et ne lui laissant guère le temps pour développer son programme. Tout cela au nom de la démocratie, bien sûr. Car qu'allez-vous penser, ces messieurs dames n'ont évidemment pas d'autre souci que la vérité...

Heureusement, nous avons d'autres moyens pour faire connaître nos idées et nos propositions que ceux que nous laissent les organismes officiels ; nous avons notre presse, en particulier notre presse d'entreprise, et aussi la parole de nos militants et de tous ceux qui, autour d'eux, sont présents pour rectifier les mensonges et pour étendre notre audience. C'est cela la démocratie, la vraie !

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