Téléphonie : Emplois supprimés des dizaines de milliers d'emplois sacrifiés pour les profits26/04/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/04/une1761.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Téléphonie : Emplois supprimés des dizaines de milliers d'emplois sacrifiés pour les profits

Dans le secteur de la téléphonie, les restructurations continuent, avec pour résultat des dizaines de milliers d'emplois supprimés.

Ainsi, prétextant des pertes plus importantes que prévues, le constructeur de téléphones suédois Ericsson vient d'annoncer la suppression de 20 000 emplois supplémentaires, soit 24 % de ses effectifs. Au total, d'ici 2003, ce sont 41 % des 105 000 salariés que comptait le groupe à la fin de l'année 2000 qui auront disparu. De son côté, l'américain Lucent prévoit encore 5 000 suppressions d'emploi supplémentaires ; d'ici l'été prochain, ses effectifs devraient tomber à 50 000 salariés, contre 123 000 il y a un peu plus d'un an. Le canadien Nortel va dans le même sens en programmant la disparition de 4 000 postes. Quant au constructeur allemand Siemens, qui a déjà supprimé 10 000 emplois sur les 53 000 de sa branche téléphone fixe, il devrait en annoncer prochainement 5 000 autres.

Pour ne prendre que les principaux équipementiers téléphoniques au niveau mondial (Ericsson, Lucent, Nortel et Nokia), ils totalisent plus de 31 000 suppressions d'emplois pour les prochains mois qui viendront s'ajouter aux 125 000 déjà réalisées par ces trusts en 2001.

Quant au géant des télécommunications japonais, NTT, il vient de rendre public un plan portant sur 17 000 emplois d'ici 2005. Les comptes du trust ne sont pas dans le rouge, bien au contraire. Mais les dirigeants de NTT espèrent que cette diminution d'emplois se traduira par une augmentation de leur bénéfice d'exploitation, bénéfice qui passerait de 867 à 1 500 milliards de yens (près de 13 milliards d'euros).

Sur un marché devenu de plus en plus concurrentiel, les trusts n'en poursuivent pas moins le même objectif : offrir toujours plus de rentabilité et de profits à leurs actionnaires. Le résultat de cette course folle est éloquent : ils font des chômeurs par dizaines de milliers ! Il n'y a pas qu'en France qu'il faudrait imposer l'interdiction des licenciements, et la réquisition de toutes ces entreprises qui licencient et qui font des bénéfices.

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