Pour justifier leur politique comptable et financière19/04/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/04/une1760.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Elections présidentielles

Pour justifier leur politique comptable et financière

Pour justifier leur politique comptable et financière en matière de système de santé, les différents gouvernements de droite comme de gauche ont affirmé qu'il n'y avait pas d'argent dans les caisses. Le gouvernement Jospin pourrait mettre un terme à l'exonération des charges patronales qui dure depuis des années - ce qui constitue un énorme manque à gagner pour la Sécurité sociale -, et retrouver ainsi le financement qui lui fait soi-disant défaut. Cette seule exonération des charges patronales a représenté un montant de 100 milliards de francs en 2001 et son montant prévisionnel pour l'année 2002 atteint 120 milliards.

Un gouvernement se souciant vraiment de l'intérêt de la population devrait aussi cesser de ponctionner le budget de la Sécurité sociale pour des dépenses qui n'ont rien à voir avec la Santé, comme le financement des 35 heures. Il mettrait à contribution les grandes entreprises capitalistes pour financer le système de santé en prenant directement sur leurs profits. Augmenter l'impôt sur les bénéfices des sociétés à hauteur de 50 % comme il l'était encore dans les années 1970, sous la présidence de Giscard d'Estaing permettrait de trouver l'argent qui manque et ne ruinerait en rien les capitalistes. Tout comme l'augmentation des dernières tranches de l'impôt sur la fortune.

Le gouvernement pourrait aussi par exemple taxer les stock- options des dirigeants des grandes entreprises - cette rémunération particulière est aujourd'hui totalement exonérée - au même taux de cotisation que les salaires. Ce serait bien le moins.

Les grands patrons comme Seillière ou Bettencourt, pour ne citer qu'eux, ainsi délestés de quelques dizaines de milliards nécessaires au financement de la santé publique, sans oublier les retraites, ne se retrouveraient pas pour autant sur la paille tant leurs réserves sont grandes. Mais ce ne serait qu'un juste retour des choses. Mais encore faudrait-il pour en arriver là, avoir la volonté politique de s'en prendre à la toute-puissance patronale

Partager